"Love & Mercy" est un biopic sur Brian Wilson .
Ces dernières années on a eu plusieurs biopics sur des artistes célèbres que j'ai trouvé souvent trop lisse parce qu'ils avaient édulcoré les personnalités de ces stars ou parce que la mise en scène ne m'avait pas spécialement emballé (je pense à deux en particulier réalisé d'ailleurs par le même metteur en scène que je ne citerai pas mais vous aurez sans doute trouvé les 2 films auxquels je pense !).
Ce projet date des années 80 . La bonne idée est d'avoir demandé à Oren Moverman d'améliorer le script puisque c'est lui qui avait écrit "I'm not there" de Todd Haynes, un des biopics les plus originaux jamais réalisé. On reconnait sa patte dans le fait que le film n'est pas linéaire mais fait des allers et retours entre 2 périodes (dans "I'm not there" il devait y en avoir 4 ou 5 ).
Le choix de ces moments est pertinent parce que ce sont 2 périodes importantes dans la vie de Brian Wilson: tout d'abord en 1966-1967 où il écrit et compose "Pet Sounds" et les années 80 (vers 1982-1984) où il est au fonds du trou mais aussi où il va rencontrer sa future femme...
Grâce à ses choix on assiste à 2 films: la période 1966 est un portrait d'un génie incompris par son cousin dont on sent qu'il est jaloux du talent et surtout par son père qui méprise et rabaisse totalement Brian Wilson ce qui lui vaudra des problèmes mentaux que l'on verra dans les années 80 . Et justement les années 80 nous fait le portrait d'un Brian Wilson méconnaissable mais qui va renaitre grâce à sa rencontre avec Melinda et dont on va se rendre compte qu'il est manipulé par le docteur Eugène Landy.
La partie année 60 devrait réjouir tous fans de musique: la reconstitution de l'enregistrement de "Pet Sounds" est un des moments géniaux de ce film. Mais elle raconte aussi la jalousie (le cousin) et la relation père/fils qui va causer ce qui va arriver à Brian Wilson dans les années 80.
La partie année 80 justement est une histoire d'amour et une histoire de manipulation où la psychiatrie n'en sort pas grandie à cause d'Eugène Landy qui est le grand méchant du film.
Pour interpréter les 2 Brian Wilson on a d'abord John Cusack (les années 80) qui est touchant en homme perdu et éperdu . Mais Paul Dano impressionne davantage en génie torturé et incompris.
On trouve de solides seconds rôles dominés par Paul Giamatti glaçant en docteur manipulateur. Elisabeth Banks apporte tout son charme à Melinda.
La mise en scène de Bill Pohlad est plus que solide et fluide. Les transitions entre les 2 époques sont toujours bien "reliées".
"Love & Mercy" est un des biopics les plus marquant des années 2010 et mériterait d'être davantage connu. Un film à découvrir, en particulier si vous aimez la musique et qui vous donnera envie d'écouter "Pet Sounds" considéré à juste titre comme l'un des plus grands disques pops de l'histoire de la musique (Paul McCartney a été le premier à le dire dès sa sortie !) !

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le 26 avr. 2021

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cinemusic

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