Kung-fu allié
Nouvelle visite dans ce monde à part des films réalisés et interprétés par Stephen Chow, une jolie surprise pour laquelle je remercie encore le principal responsable. Après cinq films du bonhomme, et...
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le 10 déc. 2012
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Il suffit. Stop. Marre de me cacher derrière des "Mais si, Stephen Chow c'est pas mal, faut juste accepter l'humour débile", "Les Stephen Chow on accroche ou non mais je comprends qu'on puisse détester...", "Boarf, si moi Stephen Chow j'aime bien...". Non. Stephen Chow, il est génial, et je suis définitivement complètement fan. Ça fait un bout de temps d'ailleurs que j'adore le bonhomme, mais jusqu'à il y a peu, ça ne se basait que sur un visionnage en boucle de Shaolin Soccer et d'un tas d'extraits sur Youtube le montrant faire le guignol avec des masques improbables sur la tête... Je pensais d'ailleurs que ce serait avec ce Shaolin Soccer que je ferais mon "Chowming-out" dans une critique élogieuse, puis hier j'ai cru me laisser aller à parler du "Dieu de la cuisine" après le génial God of Cookery... mais non, au final, c'est après cette pétillante, débile et jouissive love story que je me dois d'éclater moi aussi d'admiration pour les films de ce merveilleux personnage.
Le visionnage du dit film étant encore tout Chow, je viens de passer 1h40 à me bidonner aux larmes et je l'assume complètement. (voilà, c'est fait)
Ce type construit encore une fois son histoire sur un immense foutage de gueule on ne peut plus affectueux de sa propre culture, bourré de références suintantes d'un amour touchant et extrêmement communicatif pour chaque élément qu'il trouve le moyen de placer dans cet immense patchwork absolument savoureux.
Je chiale de rire quand je le vois boxer comme un demeuré dans une casserole de riz en singeant "La Main de Fer" parce que j'ai fait la même chose. Moi aussi, ado, fan de films de Kung Fu, dans ma chambre avec un poster de Bruce Lee derrière mon pieu, je mimais comme un gros con les mouvements d'un Jackie Chan bourré, les techniques de la grue ou du tigre, moi aussi j'ai fait la cuisine en replaçant mes meilleures références, en faisant de la pâte à pizza comme Yuen Biao essore son linge dans "Tigre Blanc" au milieux de potes incultes dont la seule et vénérée icone martiale restait Batman. Moi aussi j'ai essayé de tenir en équilibre sur une table bancale en tentant de replacer le "Karate Kid kick" selon l'enseignement de Maître Miyagi, moi aussi j'me suis sculpté un nunchaku et j'ai détruit ma chambre, moi aussi j'me suis amusé à prendre un arbre comme "homme de bois" pour m’entraîner au wing chun en fredonnant le theme de Wong Fei Hung (Hero of China) comme le dernier des abrutis. Autant de trucs qui te marquent des idoles dans le crane et qui te font rêver un peu quand t'es gosse, te laissant une impression intérieure de pseudo super héros, mais bien entendu non dupe sur l’aspect extérieur fort douteux... (je viens de balancer toute dignité aux chiottes le temps d'une critique, excusez moi par avance).
Et c'est tout ça que j'ai retrouvé dans ce film, alors que Stephen Chow exécutait son entrainement risible mais ô combien touchant et hilarant, illustrant mieux que quiconque le mythe du super héros partant de quedalle et devenant un roi pour conquérir sa belle.
Ce pitre est incapable de rester sérieux plus de deux secondes et installe une multitude de scènes toutes plus épiques les unes que les autres pour mieux pouvoir les briser avec hargne dans une dégringolade loufoque. Et je n'sais pas, peut être est-ce son faciès extrêmement fendart aux mimiques géniales ou sa capacité à rythmer l'ensemble avec ses ambiances musicales et un certain génie pour la comédie, mais jamais on n'a envie de lui demander de s'arrêter et de forcer sur un peu de sérieux, même pour quelques minutes. Que ce soit en arborant une grosse tronche de Garfield ou
des demi-oignons et un bout de carton sur le crâne, il reste attachant de sincérité, improbable et insensé certes, mais réellement émouvant. Nan Chow, continue à t'éclater, tu le partages si bien.
Et au delà de ça, il est loin de se contenter de se faire une sorte de David Zucker chinois. Stephen Chow arrive à bâtir dans cette énorme émulsion absolument débile un réel personnage attachant et une histoire pour le moins prenante, le tout scotchant littéralement jusqu'à une conclusion absolument dantesque (oui, allons y carrément), que je place presque dans mon top 20 des meilleurs combats de fin. Une parodie d'un mix entre Karate Tiger et Rocky 4, le tout culminant vers quelques minutes qui feraient pâlir de jalousie les plus beaux combats de MMA vus dans Warrior....
Décidément, il va me falloir voir le reste de sa filmo. Tout le reste. En espérant un jour avoir le droit à des éditions de ses films par chez nous et pouvoir profiter et faire profiter de ces moments d'éclate pure dans des qualités décentes.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes WAAATAAAAAAAAH !!!, Les meilleures comédies romantiques, Où ils apprennent/inventent une technique de combat en observant des animaux, Les découvertes que je dois à drélium et Stephen Chow
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le 11 juil. 2013
Modifiée
le 12 juil. 2013
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