The Untold Story
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
Par
le 31 janv. 2022
22 j'aime
Ça fait un moment qu’il traine ce Love Revolution sur mes étagères. Je me souviens encore, je me l’étais pris car la jaquette m’avait fait de l’œil. Vous savez, ce genre de jaquette avec plein de couleurs, avec plein de personnages, des flingues, et cette sensation qu’on va être devant un film un peu barré, hystérique, un peu fou fou. C’est ce que la bande annonce avait d’ailleurs confirmé. Mais je le sais qu’il ne faut pas se fier à une bande annonce, ni même à une jaquette, je le sais. Ça m’a valu quelques moments de franche solitude devants des films qui s’annonçaient bien mais qui au final étaient juste pas bons. Mais j’aime bien ça choisir à la jaquette, ça me rappelle la belle époque des vidéoclubs. Tant pis si je tombe sur un film pourri car il faut essayer, il faut être curieux, c’est comme ça qu’on trouve des petites pépites méconnues. Mais bon là, avec Love Revolution, on en est loin de la petite pépite méconnue, on en est très loin…
Love Revolution est réalisé par Sam Leong, un nom qui ne parlera sans doute pas à grand monde, si ce n’est aux gros férus de cinéma HK. Il est à la barre de films tels que Explosive City (2004) ou The Stewardess (2002) et a écrit les scénarios de, entre autres, The Peeping Tom (1997) et No Problem 2 (2002). On va y suivre une jeune japonaise qui, par amour pour son petit ami, l’accompagne en Thaïlande alors qu’il est poursuivi par des malfrats. Lorsque celui-ci disparait, elle va tout mettre en œuvre pour le retrouver. Love Revolution fait partie de cette vague de films qui ont reçu un soutien financier du FDF (le Film Development Fund), et Sam Leong va faire appel à un casting international, sans doute afin que son film s’exporte plus facilement dans les autres pays d’Asie. On retrouve donc au casting pour le Japon la jolie actrice et ancien mannequin japonaise Natsuna, vue dans les films Gantz, Full Metal Alchimist ou Gintama 2, le réalisateur / scénariste / acteur Hiroshi Shinagawa (Tokyo Doragon Hanten, Drop) ou encore Denden que les amateurs de Sono Sion ont pu voir dans Cold Fish ou Himizu. Côté Hong Kong et/ou Chine, on retrouve l’indécrottable Sam Lee (Bio Zombie, Dog Bite Dog), qui a joué dans presque tous les films du réalisateur, la jolie Karina Zhao Ke, vue dans le Cat and Mouse (2003) de Gordon Chan ou le Lost Bladesman d’Alan Mak) ou encore la méconnue Candy Law Lum (Sexy Central, Fooling Around Jiang Hu). Côté thaïlandais, c’est tout un tas de seconds couteaux inconnus au bataillon (peut-être qu’ils le sont dans leur pays) qui viendront compléter le casting de ce Love Revolution qui n’a de révolution clairement que le nom. Car on nous promettait une comédie bien barrée avec de l’action débridée et un côté imprévisible, mais le résultat est tout autre.
La première heure va plus ressembler à une sorte de visite semi touristique de la Thaïlande. Les différents protagonistes se baladent de lieu en lieu, on y croise moult personnages tous plus barrés les uns que les autres : des mafieux, des tueurs, des transsexuels, … ça cause, ça gesticule, ça cabotine, au final pour pas grand-chose car tous les efforts pour rendre cette première heure amusante sont vains. Les gags ne fonctionnent pas, les dialogues ne sont pas toujours intéressants, et le surjeu constant de certains personnages a plus tendance à fatiguer qu’à nous amuser, à commencer par l’héroïne qu’on a envie de baffer tellement son personnage est parfois naïf et bête comme ses pieds. L’histoire est en plus assez confuse à cause d’une trop grande profusion de personnages dont certains qui, au final, ne servent à rien (je cherche encore l’utilité de celui de Sam Lee, ou alors j’ai fait une microsieste). Cette première heure est poussive au possible et surtout des plus ennuyeuse, mais Love Revolution se rattrape dans ses 40 dernières minutes grâce à quelques fulgurances dès que l’action vient nous réveiller un peu de notre torpeur. Gunfights, duels entre des personnages, le travail sur ces scènes est soigné et le réalisateur semble prendre bien plus de plaisir à les mettre en boite que le reste du métrage, jouant avec des effets visuels certes parfois un peu tape à l’œil, mais à eux seuls bien plus intéressants et sympathiques que ce qu’on venait de voir jusque-là. On se console comme on peut diront certains, mais si Sam Leong avait plutôt choisi de faire un pur film d’action, sans doute que le résultat aurait été des plus intéressants, surtout que sa mise en scène, visuellement parlant en tout cas, n’est pas dégueulasse avec des jolis cadrages ci et là. Dommage malgré tout, cela ne suffit pas à sauver le film, mais après s’être farci une première heure interminable, ça fait du bien.
Love Revolution rate le coche et nous propose un divertissement pas très intéressant malgré quelques scènes réussies dans sa dernière partie. Les promesses de sa bande annonce ne sont clairement pas tenues et le résultat est plus que moyen.
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-love-revolution-de-sam-leong-2018/
Créée
le 22 juil. 2022
Critique lue 20 fois
Du même critique
Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...
Par
le 31 janv. 2022
22 j'aime
Cela faisait plus de quatre ans que Stephen Chow avait quasi complètement disparu des écrans, aussi bien en tant qu’acteur que réalisateur. Quatre ans que ses fans attendaient avec impatience son...
Par
le 25 févr. 2013
18 j'aime
9
Ceux qui suivent un peu l’actualité de la série B d’action bien burnée, savent que Scott Adkins est depuis quelques années la nouvelle coqueluche des réalisateurs de ce genre de bobines. Mis sur le...
Par
le 3 juil. 2019
17 j'aime
1