Love, Simon (le titre original est beaucoup moins simple à retenir) est une agréable surprise.
J'avais quelques craintes pourtant en allant le voir. Car dernièrement les films sur les ados pour les ados se déroulant en grande partie dans leur bahut ne m'ont pas laissé de bons souvenirs.
Mais là, je dois dire que j'en suis ressorti satisfait.
La mise en scène est de très bonne qualité, faisant preuve d'une certaine imagination dans sa manière de présenter les choses. Greg Berlanti a de la suite dans les idées et devrait prendre un peu plus souvent la casquette de réalisateur.
C'est un plaisir pour les yeux, et sa réalisation sert à merveille un sujet somme toute assez délicat.
Nick Robinson est l'un des points forts du film. Déjà présent dans le Everything, Everything, sorti en 2017 de triste mémoire, il fait clairement ses preuves ici. Sa performance est très convaincante.
Par contre, le reste du casting est quelconque. Et ce n'est pas Jennifer Garner qui me fera dire le contraire.
Autre point fort du film: la musique. Loin d'être envahissante ou assommante, la musique est variée et accompagne bien l'intrigue. En tout cas, sur ce point, ça m'a bien plu.
On se passionne pour cette recherche du mystérieux blue, chaque suspicion étant brillamment exposée.
Je n'ai malheureusement pas lu le livre qui sert de base à cette œuvre, toujours est-il qu'un certain soin a été apporté à l'écriture du film... sauf dans la dernière demi-heure !
Tout se passe très bien jusqu'au fameux moment où le secret de notre cher Simon est révélé.
A partir de là, le film a tendance à virer dans le pathos, et c'est bien dommage car le film parvenait à éviter tous les pièges avant cela. On tombe dans le conventionnel avec en vrac:


amitié brisée, camarades idiots, regards gênés, père à côté de la plaque, réconciliation, la famille et l'amitié triomphe de tout, plein de bons sentiments qui alourdissent le tout...


Enfin, après tout, le film ne fait que prendre le chemin balisé auquel je le pensait destiné dès le début à seulement 30 minutes (environ) de la fin.


Cette dernière demi-heure a failli me gâcher tout le plaisir que j'avais pu avoir. Et finalement non. J'ai passé un bon moment, et ce malgré les faiblesses de la dernière demi-heure.
Je garderai un bon souvenir de tout ça.

titiro

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