Lover's Concerto par Alligator
Mélo love-storique à trois en quelque sorte et surtout portant allègrement si j'ose dire sa culture coréenne. Existe-t-il un film coréen sans scène de biture? A se demander si ce n'est pas une exigence syndicale?
Le style coréen s'accommode souvent d'un certain goût pour le cinéma américain qu'on retrouve ici dans l'aspect guimauve qui teinte les rapports humains des trois personnages. Pas de sexe, pas de pulls sales, un aspect propret qui au final laisse un arrière-goût de cliché et d'irréalité irritante. Cette malfaisance stylistique dans la mise en scène est heureusement balayée par une image souvent très belle. Là encore le cinéma coréen fait montre d'une attention soutenue à la représentation esthétique de "sa" réalité. Rose bonbon, indeed, mais le sucre est par moments d'une allure bien plus plaisante à l'oeil qu'au goût. La forme sauve le fond.
Le mélo n'a jamais été ma tasse de thé, j'avoue. Aussi ai-je bien du mal à lui trouver des circonstances atténuantes, et il me faut aller chercher du côté du style de la réalisation. Je l'ai trouvé donc particulièrement inventive et fûtée pour un mélodrame romantique au ton culcul la praline. C'est en soi un exploit à saluer.
L'interprétation est variable. Les comédiennes sont somptueusement belles. Le jeune homme, pauvre gars, a hérité d'un personnage bien fade et s'en tire tant bien que mal.