Arf, je suis embêté parce que d'un côté, il n'y a pas grand chose à reprocher à Luca, le dernier né des studios Pixar qui est le deuxième à la suite à débouler sur Disney+ en omettant une sortie en salles après Soul, mais de l'autre côté, je me suis profondément ennuyé pendant un peu plus d'une heure trente, du coup, j'ai essayé de trouver la note la plus juste face à ce ressenti et je ne me voyais pas mettre plus que 5/10 mais pas moins non plus.
Alors, on retrouve quand même une patte Pixar : un univers foisonnant et riche, une animation somptueuse et colorée et une tentative d'associer un propos fort avec de l'émotion. Alors oui, j'ai bien dit "tentative" parce que pour moi, le principal problème du film d'Enrico Casarosa n'est pas tant qu'il n'ait rien à raconter, c'est qu'il ne raconte rien qu'on ait déjà vu dans les précédents films du studio :
cette opposition entre le monde des hommes et le monde des "monstres" (Monstres et cie), le pouvoir de l'amitié qui sera malmenée (Toy Story), une opposition générationnelle (Coco) ou encore s'accomplir tout en dépassant sa propre condition (Ratatouille)
le truc, c'est que tout ces éléments auraient pu donner un film réussi s'il se passait quelque chose. Franchement, le début est looooooooong, puis le milieu est looooooooong, heureusement que la fin se fait plus dynamique et que l'émotion a su enfin marcher sur ma personne, parce que pendant le film, les scènes
oniriques où Luca vole dans les étoiles rappellent Miyazaki
n'ont pas fonctionné sur ma personne, ayant l'impression que le réalisateur voulait faire de la poésie juste pour cocher la case sur le cahier des charges.
D'ailleurs, je n'ai eu que très peu d'empathie pour certains personnages comme celui d'Alberto - le nouvel ami de Luca - ou le "méchant" qui aurait pu être insupportable mais marrant, non, là, il est juste insupportable. Et puis bon, le film ne m'aura que très peu fait rire (heureusement que l'oncle Ugo est là).
Bref, Luca n'est pas une déception à hauteur du Voyage d'Arlo qui était un remake à peine caché du Monde de Nemo, mais le réalisateur Enrico Casarosa n'arrive pas à insuffler une identité propre à son film qui ressemble à un patchwork des thèmes abordés dans les chefs d'oeuvre du studio. Heureusement, la fin sauve le film et me fait penser qu'il aurait peut-être été meilleur en court ou moyen-métrage!!