Notamment produit par Tom Hanks, Lucas fourmi malgré lui est le second long-métrage d'animation des studios DNA Production après le plutôt sympathique Jimmy Neutron en 2001. Adapté du livre pour jeunesse éponyme de John Nickle, le film narre l'histoire plutôt incongrue d'un enfant persécuteur de fourmis qui se retrouve comme par enchantement rapetissé à leur taille et forcé de les aider.
Sorte de Chérie j'ai rétréci les gosses mêlé au FourmiZ de DreamWorks, le long-métrage n'a en soi rien de bien innovant, le coup du gamin qui rapetisse n'étant pas très original, qui plus est dans la jungle qu'est le jardin. Ainsi, malgré cet air de déjà-vu omniprésent et son inévitable morale pour gosses insolents, Lucas fourmi malgré lui bénéficie heureusement d'une excellente mise en scène et de graphismes très convaincants, bien loin de ceux maladroitement employés sur Jimmy Neutron cinq ans plus tôt. Nous découvrons donc notre petit Lucas se familiarisant petit à petit avec ses minuscules ennemis très attachants, soit Hova la travailleuse aimante, Zoc le sorcier douteux, Fugax le casse-cou dragueur et Kreela l'instructrice sévère.
Le peu d'insectes principaux ajoutent donc une mini-alchimie immédiate avec le spectateur. Si le scénario est bien évidemment cousu de fil blanc, les facilités autrement nombreuses (oui, les fourmis parlent anglais) et les rebondissements pas si exaltants que cela, le long-métrage réussit tout de même pendant une bonne heure vingt à nous faire passer un agréable moment en compagnie d'une colonie de fourmis atypique et un jeune garçonnet plus téméraire qu'il n'y parait. En somme, Lucas fourmi malgré lui reste un film d'animation sommaire et oubliable sans pour autant être désagréable.