Ode à la vie

La vie ne fait pas que des cadeaux. Mais la réalité est-elle si importante quand il suffit de rêver pour se reconstruire une autre vie, changer ses souvenirs, se fabriquer un avenir.
Justement, Lorenzo, le soleil, nous vend du rêve.
Lucia, la lumière vivra son rêve.
Bélen, fragile s'enfermera dans son cauchemar.
Elena, un moment tentée par les contes de Lorenzo, choisira la réalité et laissera échapper ses rêves.

Mais chacun peut avoir sa propre interprétation du film. De toutes façon, l'histoire est creuse et la construction prétentieuse.
Il reste la belle Paz Vega et la craquante Elena Anaya.

Mais surtout, il est question d'amour, de sexe, de passion , de drame sous le soleil torride d'Espagne.
Pas l'Espagne qui se vend aux touristes, mais l'Espagne éternelle, l'Espagne qui n'admire que l'excès, l'Espagne sensuelle qui ne sépare pas l'acte du sentiment, l'Espagne où l'on ne dit pas "je t'aime", mais "je te veux".

Je pense donc qu'il ne faut pas trop s'attacher à suivre le fil de l'histoire ni se laisser éblouir par les mises en abyme qui cachent une certaine vacuité, mais plutôt se laisser porter par la force vitale qui anime le film. Même les moments sombres et la mort elle-même semblent participer à cette force de vie (à l'exception des suicides). Une énergie qui prend sa source dans le désir sous toutes ses formes.