Partant du postulat que l'être humain n'utilise que 10 % des capacités de son cerveau, le film décrit ce qui arriverait à une jeune étudiante de 25 ans, Lucy, dès lors qu'elle a par accident absorbé une drogue expérimentale qui décuple ses capacités cérébrales. Lucy fait référence au squelette d'australopithèque femme découvert en 1974 en Ethiopie dans laquelle on a voulu voir l'ancêtre de la race humaine.


Lucy Miller (Scarlett Johansson) n'a rien d'une australopithèque. C'est une jeune femme de son temps vivant à Taipei (Taiwan). Prise dans un guet-apens, elle se trouve contrainte par la mafia coréenne, de faire la « mule » pour des trafiquants de drogue qui insèrent un paquet de poudre bleue dans son ventre, le CPH4, un produit de synthèse expérimental. Lors des coups de pieds au ventre qu’elle reçoit ensuite d’un de ses gardiens, le paquet se perce et la mystérieuse substance se répand dans son corps. Au lieu d'être tuée, l’absorption massive de cette drogue décuple ses facultés psychiques. Dès lors, Lucy acquiert un savoir et des pouvoirs illimités, contrôle les ondes, l'électricité, la matière, le temps, le sommeil, peut changer d'apparence et acquiert même des pouvoirs télékinétiques et télépathiques.


Ayant vu un reportage sur le professeur Samuel Norman (Morgan Freeman), spécialiste mondial du cerveau, venu à la Sorbonne pour exposer ses théories révolutionnaires sur les capacités du cerveau, elle prend contact avec lui.


Au fur et à mesure que le film se déroule, le pourcentage de progression des capacités cérébrales de Lucy s’affiche à l’écran.


Lucy, qui sait qu’elle n’a plus que quelques heures à vivre donne rendez-vous au professeur à la Sorbonne à Paris. S’engage alors une course poursuite entre elle et la mafia coréenne, menée par son chef sanguinaire, Monsieur Jang, qui a décidé de récupérer la drogue en ne reculant devant aucune violence ni aucune atrocité.


Trois autres « mules » ont été chargées de CPH4 à Taipei pour apporter la drogue en Europe. Lucy aide les forces de police à les retrouver toutes, et à l'issue d'un affrontement contre les mafieux coréens, elle récupère les trois paquets et se fait injecter la totalité du produit afin que son cerveau parvienne à 100 % de ses capacités. Elle se transforme alors en ordinateur humain afin de transmettre au professeur Norman tout le savoir qu’elle a acquis.
Mon opinion sur ce film
Fin 2014, Lucy est devenu le plus gros succès du cinéma français à l'étranger avec 53,5 millions d'entrées, devant Taken 2 (47,8 millions), Le Cinquième Élément (35,7 millions), également réalisé par Luc Besson et Intouchables(31,9 millions), avec 58,7 millions de billets vendus dans le monde dont 5,2 millions d'entrées en France.


A près d’un demi-siècle de distance, Luc Besson s’attaque à un sujet qui rappelle beaucoup 2001, l’odyssée de l’espace du génial Stanley Kubrick. Mais là où Kubrick avait instille de la poésie, Besson déploie toute la violence dont il est coutumier (Léon, Le cinquième élément…) et dont je suis loin d’être fan. Certes, la violence qu’il met dans son film – et qui est sans doute pour beaucoup dans le succès populaire qu’il a rencontré n’est-elle pas totalement gratuite mais, en ce qui me concerne, je m’en lasse très vite. Pour moi, le plus intéressant dans ce film, ce sont les passages où le professeur Norman parle des capacités du cerveau, mais il est sûr que ce n’est pas ce qu’ont dû apprécier le plus les 53,5 millions de spectateurs qui sont allés voir le film. Par ailleurs, on retrouve tellement de lieux-communs, tellement d’invraisemblances, sans compter une fin en queue de poisson (vous me direz que c’est aussi le cas de 2001) qu’il en perd pour moi tout intérêt et me le fait classer dans la catégorie "navets à grand spectacle".

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le 2 nov. 2017

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Roland Comte

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