De 10 à 100% de connerie bessonière

Au début, ça va : t'as droit à une longue scène d'intro tarantinesque où la tension monte, l'hémoglobine gicle, les cadavres s'empilent et Scarlett joue l'étudiante au bord de l'apoplexie. T'as même droit au docteur sadique, là encore, très Tarantino mais hors de propos. Puis, tu passes en mode Taken, tu te retrouves face à 2 gangsters sortis de nulle part qui veulent violer Scarlett. Tu arrives à 20% de merde en moyenne avec un mode Exorciste, ce qui pour un être humain normalement constitué est déjà trop en soi. La suite est un micmac d'ingrédients insipides. Dans le désordre : mafia coréenne enragée, course-poursuite avec la police française, échanges de coups de feu, lance-roquettes, effets spéciaux à vomir (très Transcendance), Morgan Freeman dans son propre rôle, flashs de documentaires animaliers, conférence surréaliste à l'université, background à la Matrix, voyage dans le temps, super-pouvoirs...
T'avais pourtant envie d'y croire. Tu t'étais dit qu'avec tout le fric, les acteurs (Choi Min-Sik !) et les experts engagés, Besson allait te pondre un machin crédible. Sauf que :
1. Nous utilisons l'ensemble de nos capacités neuronales. Celles de Besson servent à pondre de la chiasse tout en se prenant pour un génie transcendant.
2. Le voyage dans le temps est un fantasme impossible à réaliser, puisque le temps n'existe pas. Super-pouvoirs ou pas.
3. On n'arrête pas les mules dans l'aéroport avant leur sortie de la zone internationale. On attend qu'ils aient passé la douane.
4. C'est quoi ce flic qui fout le bordel pendant 5 heures sans avoir de comptes à rendre à sa hiérarchie ? D'abord, il défonce la moitié des 307 de police de Paris, ensuite il mobilise une escouade de poulets pour le couvrir ?
5. C'est quoi cette clé USB T_T ?
6. 1H30 de film ?!
7. Comment ça, maintenant je sais quoi faire de ma vie ? Je sais surtout ce que je ne dois PAS faire : mettre 6 balles à contribution pour gonfler le démarrage d'une bouse (j'avais pris un fauteuil 4D qui ne m'a servi qu'à avoir une place réservée dans une salle comble).
Rigel
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le 8 août 2014

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