O.C.O.P. : Objet Cinématrographique d'Onanisme Psychanalytique

Que veut nous dire Guillaume Canet dans ce film ? Peut-on d'ailleurs parler de film, tant le tout, s'il est filmé, s'apparente plutôt à une expérience psychanalytique. Canet devant la caméra, Canet derrière la caméra. Et si cela ne suffisait pas, Canet se dédouble pour occuper encore plus l'espace. Ego démesuré ou véritable questionnement ? Il faut dire que le bonhomme était déjà inquiétant dans son précédent opus "Rock'n'roll", où la question de sa place dans le monde était déjà traitée de façon inquiétante. Là, s'il prend le travers d'un personnage compositeur de musique de films, plutôt que le sien propre, cela ne trompe pas vraiment. La question du double maléfique et de la mort est vraiment posée, ainsi que celle du divorce et de l'adultère au sein du couple. Autant de questions qui semblent renvoyées tristement aujourd'hui à la vie du comédien-réalisateur lui-même. Ne s'agit-il pas d'un appel au secours ?
Si l'on peut s'inquiéter pour l'homme, d'un point de vue cinématographique, le film est inintéressant, tant il est seulement centré sur son auteur-personnage, au point de virer à l'onanisme mental. Malgré la pléiade de bons acteurs (Efira, Casta, Chesnais, Baye et Kassovitz), le film ne tourne qu'autour de Canet et l'on finit par s'en lasser. Le prochain sera peut-être tourné directement au portable, ou bien s'agira-t-il seulement de scanners et de coloscopies de Guillaume Canet pour une plongée plus en profondeur ?