Le film avait été vendu comme un évènement. Regroupant Zahia Dehar, la sulfureuse escort de l'affaire que l'on sait à Benoît Magimel et Clotilde Courau, l'affiche était alléchante.
Au final le film est inintéressant au possible. Sans véritable histoire, sans schéma narratif, et se voulant philosophique dans un galimatia exaspérant mêlant scènes se voulant réalistes et ce qui est du domaine du fantasme, le film n'arrive pas à emmener le spectateur.
Si pardon, il l'emmène là où la réalisatrice voulait aller : dans l'entre-sein de Zahia, car c'est bien la seule chose qui fasse tourner le film. Magimel est incolore, Courau transparente. Zahia se parle pour elle-même, dans un ton de voix trop pincé pour être crédible. On s'ennuie ferme pendant 1h20 (heureusement, cela ne dure pas). Un film raté, notamment au niveau des prises sons, l'ensemble étant souvent inécoutable. A oublier au plus tôt.