J'aime beaucoup Jean-Claude Vandamme pour des raisons généralement nanaresques, et puis parce qu'il est beau, mais cette fois-ci j'ai réellement aimé le film, d'une sombreur exceptionnelle, apparemment d'inspiration type polard flamand / scandinave selon le réalisateur qui a tourné le film très rapidement, lui conférant cette vigueur très à propos. Évidemment ce n'est pas exempt de clichés et de portes ouvertes enfoncées (facile d'émouvoir en insérant un enfant et une mère décédée ... ) mais on s'en fout car ce qui touche c'est vraiment le personnage de Lukas - ce qu'il porte en lui - c'est à dire une résignation mêlée d'une force qui l'aident à plonger malgré lui au cœur des enfers. Cet anti-héros, loser brutal au cœur en lambeaux, m'a rappelé ceux de la trilogie Pusher, particulièrement le 2 avec Mads Nikkelsen, qui est un de mes films préférés de tout les temps. Plus qu'un scénario, ce genre de film porte une ambiance : la noirceur, le désespoir. Et malgré certains aspects téléscopés, j'ai été surprise par la fin qui ficelle parfaitement le film. Simple coup de cœur en vérité !