Pinku eiga qui s'inscrit dans un contexte qu'on pourrait qualifier de "social", ce film de Shinji Imaoka est loin d'exister pour ses seules scènes de sexe, qui sont d'ailleurs sans grands intérêts. Lunch Box subsiste surtout pour le message qu'il véhicule. Il se révèle en filigrane comme une critique de la société japonaise. A travers son personnage féminin mutique, l'auteur décrit un visage peu reluisant des hommes. Ces derniers ne semblent être menés que par leurs pulsions sexuelles, abusant de leur position pour manipuler et humilier l'héroïne. Un sursaut de révolte en fin de métrage permettra une marque d'émancipation de notre protaganiste principale et par extension de l'ensemble des femmes.
Loin de n'être qu'un pur produit érotique, Lunch Box égratigne une société qui établit une certaine forme d'ostracisation. L'ensemble est emballé dans une mise en scène classique sans éclat et un casting qui répond présent.