Lupin et les Aventuriers de la Dernière Croisade

Comment font-ils ? Il y a quand même un truc dingue avec la licence Lupin III, c'est que c'est toujours la même chose : t'as Lupin qui cherche à attraper un bijou précieux qui le mènera sur la piste d'un trésor encore plus grand, au passage il aide une jeune fille dont le passé est lié à ce trésor et une sorte de rapport amoureux va se tisser entre eux (sans que Lupin ne conclue vraiment) , t'as Fujiko Mine qui souffle le chaud et le froid tantôt en aidant Lupin, tantôt en essayant de le doubler, Goemon et Jigen qui viennent aider Lupin avec leurs skills improbable (Jingen arrive à tirer sur un boulon de panneau routier, depuis la fenêtre d'une voiture avec une vitesse et une précision telle que ça fait tomber le panneau pile sur la bagnole des flics qui les poursuivent) et l'inspecteur Zenigata qui est a ses trousses avec ses policiers qui font "hop hop hop" et qui n'arrive pas à le boucler, voire s'allie avec Lupin afin de chopper un encore plus gros méchant.

C'est une formule calibrée, avec ses passages obligées, son déroulé, ses lourdeurs, ses masques magiques et ses invraisemblance de la taille de l'Everest ...

... et on kiffe trop ça ! A chaque fois ! Et le pire, c'est qu'on a pas vu tant de produits Lupin III que ça (un peu L'Aventure Italienne mais Wakanim l'a retiré du catalogue avant qu'on ai fini et Le Chateau de Cagliostro) mais on est trop content de revoir tout ce monde là et dès l'écoute du générique, j'ai eu un frisson de plaisir.

C'est même pire sur ce film, vu qu'il repompe allégrement des passages d' Indiana Jones et la Dernière Croisade, notamment le temple au milieu du désert, les trois épreuves (dont la solution est dans un carnet) le petit pont au dessus du vide et les méchants qui débarquent au dernier moment et qui sont.... des nazis ! Il y a même le retour d'Hitler qui s'était planqué au Brésil ce qui est cet espèce de cliché débile de série B qui ne devrait plus exister...

Spoiler : mais en fait c'était pas lui.

... et ça marche. On a trouvé ça très drôle. C'est ça qui est ouf : le film assume son délire de série B d'aventure jusqu'au bout et ça fait juste plaisir. Il n'y a jamais de temps morts : l'histoire vient à peine de commencer qu'il y a déjà deux cambriolages. Et ils arrivent à avoir une ou deux scènes plus calmes pour qu'elles apportent juste la dose d'explication et d'émotion qu'on cherchait.

La petite Laetitia s'intègre assez bien dans le délire avec son passif d'archéologue (même si elle ne voit pas venir les indices ÉNORMES que le spectateur à vue avant elle) et ça se passe en partie dans la France des années ... 60 ? (Peut-être) afin de faire un lien avec Arsène Lupin. Le lien n'est pas si fou que ça et on se demande s'il n'est pas justifié juste pour le titre (et faire une jolie affiche.) Il y a un léger parallèle avec Laetitia qui tient l'archéologie de son grand-père, mais ça pisse pas très loin.

Alors, le passage en 3D en a gêné certain, mais là encore, le travail est assez propre : Alors, oui, les personnages ont un peu tous les têtes génériques des personnages en 3D qui pourraient être dans un Pixar, un Disney, un Illumination ou un Dreamwork... mais ils ont gardés le visage et les expressions des personnages récurrent de l'univers de Lupin III et c'est tout ce qu'on demandait. Du moment que ça soit fidèle, on est content

Bref, c'était très cool. Mieux que Le Château de Cagliostro ? Non. Faut quand même pas déconner.

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Ouais.

Possibilité de remake/suite : Je ne doute pas qu'ils vont ressortir la licence des cartons un de ces jours. Par contre, à quand le retour de Lupin "L'aventure Italienne" sur Wakanim, que je puisse le finir ?

Le détail qui me titille : Le film est rempli de détails idiots tirés par les cheveux : Un qui me titille particulièrement, c'est le méchant qui arrive à bruler un livre énorme en le passant 2 secondes sous un Zippo. Mais bien sûr (par contre Lupin qui saute sans parachute d'un avion... ça me choque plus.)

Suis-je le seul ? A avoir passé l'intégralité du film àtenter de deviner à quelle époque il se déroule : il y a pas de téléphones portables, on voit des photos noir et blanc, mais il y a la télé.... A priori, vu que Laetitia était bébé durant la 2eme guerre mondiale, on est au milieu des années 60... à moins qu'on soit en 70 ? Le fait qu'ils mangent des Cup Noodle et utilisent des marqueurs et que ça soit anachronique, n'aide pas.

le-mad-dog
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le 18 déc. 2022

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