Lupin III : Walther P-38
7.3
Lupin III : Walther P-38

Téléfilm d'animation de Yano Hiroyuki (1997)

Je n'aime pas trop cette DA un peu plus "sérieuse" typique de la fin des années 1990. Si j'ai besoin d'un graphisme froid, je regarde GITS SAC, merci bien.


Et puis en dehors de Goemon, c'est un épisode où les comparses de Lupin interviennent peu. Jigen et surtout Fujiko font de la figuration, et ça, c'est impardonnable.


Bon, que Zenigata passe une grande partie du film en convalescence mais joue un rôle décisif à la fin, je veux bien le comprendre. Mention spéciale à sa quasi-mort et à sa résurrection drolatique.


Il y a aussi une bande-son à la Michel Legrand qui serait tout à fait délectable si elle collait un tant soit peu à l'ambiance, qui se veut plus sombre : cherchez l'erreur.


En soi l'histoire est intéressante, même si elle relève du récit d'évasion. Lupin veut retrouver la trace du propriétaire d'un Walther P38 qui lui avait appartenu. Pour cela il part sur les traces d'une mystérieuse organisation d'assassins, Tarantula, et tombe dans les griffes de son patron. Tous les hommes de Tarantula sont piégés : un satellite géostationnaire doté de lasers détruit tout ce qui entre ou sort de l'île sans autorisation. Et chaque membre a un tatouage en forme d'araignée sur la main, qui diffuse un poison qui réduit à une heure toute chance de survie hors de l'île (une île volcanique nimbée d'un gaz particulier).


Mission difficile, pas vrai ? L'intrigue tourne autour d'une jeune femme piégée dès l'enfance sur cette île et forcée à devenir une tueuse, que Lupin va aider à trouver un chemin vers la liberté.


Tout le film est une métaphore du soulèvement contre l'oppression, mais les retournements de situation à la fin sont un peu trop nombreux pour être honnêtes. L'histoire est sombre, avec un nombre de morts largement au-dessus de la moyenne d'un Lupin habituel.


Il y a tout de même de l'humour, par endroits, Lupin restant insouciant. Mais sans Zenigata, et sans l'érotisme qui sous-tend la série, on n'est pas tout à fait dans l'ambiance habituelle.


Le générique de fin est mémorable, avec une chanson nostalgique et un montage qui tourne autour d'un oiseau blanc et d'un zeppelin.


Ha, et le scénario comporte quelques gros trous. Par quel moyen Lupin quitte-t-il l'île et survit-il ? Pourquoi le groupe à la tête de Tarantula se trahit-il ? Rien n'est clair.


Je ne suis pas forcément client, même si le film se laisse regarder.

zardoz6704
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il y a 3 jours

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il y a 2 jours

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