Retour au foyer
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Reliques flamboyantes des prémices du Septième Art ces quelques lyrismes du nitrate sont l'Oeuvre d'un collectionneur et distributeur néerlandais : le méconnu Jean Desmet, opérateur du début du XXème siècle dont l'apanage se voit encore aujourd'hui hébergé par la fameuse Cinémathèque d'Amsterdam.
Conservant depuis plusieurs décennies l'ensemble des travaux pelliculaires de Desmet ledit musée est également étroitement lié à une autre figure cinéphile : le confidentiel Peter Delpeut, réalisateur responsable d'un montage compilé de plusieurs dizaines de courts métrages filmés par divers opérateurs ( Desmet principalement, mais pas seulement ) entre 1905 et 1917... accouchant finalement d'un moyen métrage au début des années 1990, étonnant found-footage évoquant les travaux expérimentaux du génial Bill Morrison tout en gardant un semblant de narration, raboteux certes, mais plutôt ambitieux in fine.
Au-delà de la superbe curiosité que le film représente c'est la beauté fulminante de Lyrisch Nitraat qui perdure, une fois sa lecture achevée. L'utilisation ravissante de l'iris, accouplée à un répertoire musical classique et ad hoc, met joliment en valeur ce pot-pourri pelliculaire pour le moins somptueux. En retraçant toute une mythologie présente dans les premières fictions du cinématographe ( principalement une vision de la Passion du Christ filmée en plan large et surtout une mise en scène des premiers chapitres de la Genèse biblique magnifiquement surannée, par l'entremise d'un film nitrate malencontreusement esquinté, trituré voire pratiquement détruit sous nos yeux impuissants...) le montage final de Peter Delpeut est un objet de patrimoine à réhabiliter d'urgence. Assez captivant.
Créée
le 13 sept. 2018
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