Ma femme s'appelle reviens par Cinemaniaque
J'ai une certaine tendresse pour Patrice Leconte : outre le fait qu'il a toujours assumé de faire du populaire sans jamais prétendre à autre chose (malgré quelques réussites comme Monsieur Hire et Le mari de la coiffeuse), il a toujours su rendre ses films attachants pour une raison ou l'autre. Et puis, parfois, il y a le produit de trop, que lui-même rejette un peu, comme Ma femme s'appelle reviens.
L'idée en soi est plutôt sympa : associé deux comédiens aux physiques peu avantageux pour une comédie romantique qui annonce, sept ans à l'avance, Quand Harry rencontre Sally. Sauf que Leconte ne se distingue sur aucun plan : répliques assez fades (hormis la séquence boîte de nuit avec Patrick Bruel), mise en scène mollassonne, histoire banale... Le film ne décolle jamais vraiment, et tente trop de saisir l'air du temps pour pouvoir traverser les époques sans dégâts.
Moyennement drôle, le film est largement dispensable et ne suscitera à peine que quelques sourires chez les fans et nostalgiques du dernier âge d'or de la comédie française. Dont Ma femme s'appelle reviens est loin d'être un fleuron.