Même en vouant une certaine tendresse à ces comédies de mœurs franchouillardes du début des années 80, "Ma femme s'appelle reviens" reste un divertissement très médiocre.
Un an après le succès de "Viens chez moi, j'habite chez une copine", le duo composé de Michel Blanc (dialogues et interprétation) et Patrice Leconte (réalisation) tente de remettre le couvert avec des ingrédients similaires, mais la source est désormais tarie, et le résultat se situe deux crans en dessous.
Cette fois-ci, le héros est bien intégré socialement (toubib chez SOS Médecins), mais il reste un pur loser au niveau sentimental, puisque sa femme vient de le quitter quand démarre le film.
Enfin quand je dis démarrer, il se passe pas loin d'une demi-heure d'"introduction" avant d'entrer un tant soit peu dans le vif du sujet, et ce manque de rythme invraisemblable (surtout pour une comédie) ne manque pas d'interpeller le spectateur contemporain.
La suite reste très paresseuse, en dépit de quelques bons moments : écriture peu inspirée, situations convenues, psychologie sommaire, personnages secondaires sans intérêt, mise en scène mollassonne...
Bref, il faut vraiment être un grand fan de Michel Blanc ou d'Anémone pour trouver son compte dans cette comédie vaguement sentimentale, dont le principal mérite, outre le générique entraînant de William Sheller, consiste à ne pas excéder une heure et quart.