Si Chris Colombus est plutôt bon dans la comédie, sa réalisation classique s'accordant bien avec des récits portés non par les scénarios mais plus par leur rythme, il galère en revanche un peu plus lors de ses incursions dans les drames, comme l'homme bicentenaire, Rent, ou ici Ma meilleure ennemie, censés reposés davantage sur les personnages et l'atmosphère.
Malgré un postulat de départ intéressant, celui de la relation nouvelle entre une femme divorcée et sa "remplaçante" (plus jeune), obligées de rester en contact car le mari à la garde alternée des enfants, le film se révèle bien mou, le scénario préférant s'embarquer dans le gros drame qui tâche plutôt que d'explorer le rôle de la femme dans la société et d'en tirer un film à la portée plus universelle.
S'il s'en tire néanmoins pas trop mal vu les limites du scénario, restant sur le fil rouge du pathos mais ne réussissant pas à éviter le surjeu et l'image d'Epinal des films américains de ce genre (quoi de mieux qu'un petit noël au coin du feu dans une belle maison pour finir un récit dans les larmes?), l'ensemble reste très pataud et sans surprise, pas désagréable mais un peu trop mou et longuet pour réussir à distiller l'émotion nécessaire malgré les efforts du scénario pour faire pleurer !