Déjà, carton rouge au titre français, d'une rare stupidité, qui fait croire à une comédie.
Ça raconte comment une femme va tenter de s'imposer auprès des enfants de son compagnon, qui la détestent, et prennent le parti de leur propre mère. Mais quand cette dernière va apprendre qu'elle est malade, elle va faire en sorte que ses enfants, ainsi qu'elle-même, vont apprécier cette belle-mère.
J'avoue que le sujet est dégoulinant de bons sentiments comme pas possible, mais j'ai marché à fond. C'est un film calibré sur mesure pour les deux stars que sont Susan Sarandon et Julia Roberts (et ses 46 dents toutes étincelantes), par ailleurs coproductrices, c'est dire à quel point le pauvre Ed Harris ne ramasse que les miettes. D'ailleurs, la fille de Susan Sarandon est jouée par une toute jeune Jenna Malone, qui fera une longue carrière par la suite, notamment dans les Hunger Games.
Tout le film est une préparation à l'après, quand la mère ne sera plus là ; comment vivre son chagrin ? Comment aimer celle qui prendra la place ? C'est à tout cela que le film répond, avec la grande subtilité qu'offre une actrice telle que Susan Sarandon ; avec beaucoup de courage et de sérénité.
Même si il faut aimer le sourire Diamant de Julia Roberts, j'avoue qu'elle est plutôt pas mal pour le coup, car elle n'entre jamais en confrontation avec la mère ou les enfants, elle se contente d'être à la deuxième place, elle reste pour le moment la compagne de leur père. Il est dommage par ailleurs que Ed Harris n'ait rien à faire dans l'histoire.
C'est également l'occasion d'entendre une belle musique de John Williams, plus ancrée dans le contemporain, et une scène où on entend The Supremes (en l'occurrence Baby Love) fait que le film ne peut pas être mauvais.
Après, ça reste de la comédie dramatique à l'hollywoodienne, donc vous ne verrez pas Susan Sarandon vivre avec des tubes dans le nez ou faire sa chimiothérapie, mais ça reste un joli moment sur la vie après.