Sa menuiserie vient de brûler partiellement et Ivan découvre, qu'escroqué par son assureur, il ne sera pas indemnisé. Ivan imagine une combine pour toucher malgré tout, et comme un juste retour des choses, l'assurance.
La comédie de Pierre Jolivet commence nécessairement gravement avec l'incendie de la menuiserie, dont on sent bien, parce que le ton est juste, combien il affecte patron et personnel. Il faut dire qu'Ivan est un type bien; rien à voir avec le patron voyou ou accapareur. Il est plutôt le patron acharné qui aime sa petite entreprise et c'est ce qui le rend sympathique. Pierre Jolivet brosse un portrait attachant du personnage joué par Vincent Lindon, celui d'un homme ordinaire, modeste entrepreneur en Seine-Saint-Denis.
Autour de lui, et dans sa tentative de récupérer ce qui lui est dû (tout un programme avec sa drôle d'équipe!), le cinéaste façonne une petite communauté hétéroclite mais chaleureuse, comme familiale, un entourage populaire que les traits fantaisistes des personnages, leur modestie et leurs qualités de coeur rendent immédiatement sympathiques. L'humour n'enlève rien ici à la peinture sociale, et l'impeccable direction d'acteurs permet à chacun d'exister pleinement, sincèrement.