--- Bonsoir, voyageur égaré. Te voila arrivé sur une critique un peu particulière: celle-ci s'inscrit dans une étrange série mi-critique, mi-narrative, mi-expérience. Plus précisément, tu es là au dix-septième épisode de la sixième saison. Si tu veux reprendre la série à sa saison 1, le sommaire est ici :
https://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Et si tu préfère juste le sommaire de la saison en cours, il est là :
https://www.senscritique.com/liste/The_Invisibles/2413896
Et si tu ne veux rien de tout ça, je m'excuse pour les parties narratives de cette critique qui te sembleront bien inutiles...---
Les films de reprise étaient intéressants à bien des aspects, mais malheureusement pas sur la question de l'invisibilité qui est pourtant censé être centrale dans mon exploration. Il me fallait donc un film resserrant le sujet, et excluant les autres créatures et pouvoirs magiques. Surtout que notre visite de la veille a été fructueuse. Je ne m'épancherai pas sur les efforts que nous avons du déployer pour faire parler ce couard, qui avait sûrement fini par espérer que je ne reviendrai jamais chercher les réponses qui m'étaient dues, et qui était visiblement terrorisé par les conséquences que pourrait avoir sur lui le fait de me livrer des secrets qui n'étaient pas les siens. Mon impatience a bien failli venir à bout des efforts de self-control que déploie Sirius depuis des mois, même hors pleine lune, mais nous avons fini par réussir à ressortir de la boutique avec les informations qui nous étaient dues, et en ayant fait couler le moins de sang possible. Le pauvre bougre ne rouvrira peut-être pas sa boutique de si tôt par contre. Les sorcières vont être furieuses, mais en ce qui me concerne, je suis plutôt satisfaite que cet être suffisant et dangereux ait été mis hors d'état de nuir. Quant à l'homme invisible, maintenant que je sais où le trouver, il me faut un plan pour l'aborder, car de ce que j'en ai compris, l'animal est du genre sauvage, et n'aime pas trop les visites de courtoisie. Il me faut donc un film sur l'homme invisible et rien d'autre.
Bon. Bah c'était nul. Puisqu'il n'y a, semble-t-il, personne pour prendre la suite de John Carpenter dans une illustration qualitative de ce que pourrait être la vie d'un être humain atteignant l'invisibilité, ce n'était certainement pas Disney Channel qui allait se montrer à la hauteur.
Je n'ai même pas envie de critiquer, je me sentirais comme ces CM2 qui s'y prennent en bande pour racketter le goûter d'un CE1 chétif. C'est mauvais. De bout en bout. Mais c'est normal parce que c'est Disney Channel. Voila. Je félicite quand même le film pour avoir réussi à produire la scène de cimetière un soir d'Halloween la moins effrayante de l'Histoire du cinéma. C'est pas rien, pour son niveau. La scène héberge même une chasse au papillons, un calin entre sœur, un gag de chute dans une flaque de boue, et une nuit américaine plus lumineuse qu'une scène de jour. Bravo.
Et l'invisibilité ? Bah, c'est l'histoire de la grande sœur populaire qui, après la plus grosse teuf de sa vie qui a terminé à 23H, avale par erreur le papillon radioactif de sa petite sœur geek, que personne n'aime parce qu'elle a une mèche violette, ce qui la fait tellement souffrir, mais qui se rendra compte qu'en fait finalement si elle enlève sa mèche violette elle est le clone de sa sœur et que donc sa popularité ne tenait qu'à une coloration. Bref, la grande sœur avale le papillon radioactif, elle devient invisible, je râle parce que ses fringues disparaissent avec elle alors que de toute évidence son T-shirt lui n'a pas avalé de papillon, la petite sœur geek gothique et malheureuse nous pond une explication fumeuse pour que j'arrête de râler, la grande sœur fait disparaître un costume d'ours, parce que c'est bien connu, les filles populaires elles sont jolies mais elles sont un peu stupides et ne comprennent pas ce que racontent les geeks, surtout quand c'est leur petite sœur et qu'elle est mal dans sa peau. Pendant ce temps là la petite sœur fait un match de Quidditch au ralenti. Ensuite, le pote geek de la petite sœur geek décrète qu'il faut trouver un remède avant minuit, parce que sinon Cendrillon fera caca le papillon et il sera trop tard. Ensuite donc elles vont chasser le papillon pour recréer la potion radioactive, parce que appartement dans le monde merveilleux de Disney Channel, le poison est aussi sa propre antidote. La grande sœur trop stylée découvre que ses vêtements peuvent secher en une seconde grâce à la magie du montage et s'en sert pour accompagner un effet dramatique. Ensuite la petite sœur geek découvre que son crush secret méga beau gosse et futur prix Nobel de chimie est également amoureux d'elle, vraiment c'est dur d'être un nerd incompris. Ensuite la grande sœur se balance un sac de farine sur la gueule pour que sa petite sœur ai une bonne note en chimie, parce que toutes ces aventures lui ont révélés à quel point c'est important de prendre soin de sa famille. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Zut je me suis moquée finalement.
Bref y avait rien sur l'invisibilité non plus. A part un discours un peu fumeux qu'on nous avait déjà sorti en bien mieux dans le film de Carpenter, sur la double interprétation du sens de l'invisibilité. Sauf que dans le film de Carpenter y avait pas de papillons magiques.