So terrific
La gloire du pianiste Liberace, qui fut, parait-il, énorme aux États-Unis, n’a jamais atteint l’Europe. Pour la majorité des spectateurs, il s’agira d’abord d’une découverte, celle d’un artiste adulé...
le 24 sept. 2013
21 j'aime
1
La combinaison gays + SIDA ayant probablement effrayé les studios, c’est HBO qui finança Behind the Candelabra ce qui, par extension, fit que le film ne fut diffusé en salle.
Le long-métrage de Steven Soderbergh traite de la vie du pianiste virtuose Władziu Valentino Liberace, aka Walter Liberace, de 1976 jusqu’à sa mort à travers les yeux de Scott Thorson avec qui il eut une relation tumultueuse et profondément marquante.
Dès le depart, c’est l’interprétation absolument saisissante de Michael Douglas qui saute aux yeux. Totalement à contre-emploi, l’acteur délivre une prestation ahurissante tant il se fond dans son personnage. Le reste du casting est logiquement un cran en-dessous: si Matt Damon fait le job honnêtement, Dan Aykroyd est loin de sa meilleure performance. En revanche, les apparitions de Rob Lowe sont excellentes et le personnage lui sied à merveille, lui dont le visage a l’air d’avoir vu le chirurgien plus d’une fois.
C’est dans la réalisation de que le bât blesse. Le personnage de Liberace est extraordinaire, clinquant, exhubérant, mais on ne peut pas dire de même pour son biopic. Mise en scène banale, narration classique, scénario convenu.. si rien n’est scandaleux, on finit par trouver le film longuet et l’impression de potentiel gâché domine. Il est à mon sens regrettable qu’on reste à la surface du personnage de Liberace alors qu’il y a matière à l’analyser davantage. Par exemple, on survole le fait qu'il pousse son amant, sans que celui-ci ne proteste, à se soumettre à la chirurgie esthétique afin qu’il ressemble à un portrait de lui-même ou alors le fait qu'il veuille l'adopter alors qu'ils ont une relation amoureuse. C'est frustrant car on avait enfin l’opportunité d’entrer dans la psychologie du personnage.
Au lieu de ça, on enchaine les scènes de ménages qui n’apportent pas toutes une pierre à l’édifice.
Un film qui se laisse regarder, sans aucun doute, mais qui ne fait que survoler son veritable sujet. La performance fascinante de Michael Douglas justifie à elle-seule son visionnage.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Michael Douglas, Les meilleurs films de Steven Soderbergh et Les meilleurs films avec Dan Aykroyd
Créée
le 24 août 2022
Critique lue 516 fois
13 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Ma vie avec Liberace
La gloire du pianiste Liberace, qui fut, parait-il, énorme aux États-Unis, n’a jamais atteint l’Europe. Pour la majorité des spectateurs, il s’agira d’abord d’une découverte, celle d’un artiste adulé...
le 24 sept. 2013
21 j'aime
1
Michael Douglas brille de mille feux dans cette adaptation pêchue du livre biographique de Scott Thorson. Un film un peu simple mais porté par la performance mémorable de ses deux acteurs...
Par
le 21 mai 2013
16 j'aime
2
C’est une histoire écrite mille fois, et qui finit inévitablement mal, celle d’un gigolo comme un autre qui s’attache à la star gay hollywoodienne qui l’entretient. Mais Soderbergh, lui-même fan de...
Par
le 21 juin 2014
13 j'aime
3
Du même critique
Après la vague de biopics en tout genre et l’overdose de super-héros, sommes-nous en train d'assister au début de la mode des films dans l’espace ? Après Gravity et Interstellar pour ne citer qu’eux,...
Par
le 23 oct. 2015
50 j'aime
4
Attachez vos ceintures, nous voilà partis pour 1h33 de dialogues non-stop ! Pas d'escale avant la fin du film, j'espère que vous avez pris vos précautions. Considérée par beaucoup comme une des...
Par
le 22 juil. 2014
50 j'aime
3
En premier lieu, pour avoir vécu dans la province danoise, je tiens à souligner le réalisme prenant du village au cœur de l'hiver danois. On s'y croirait à tel point, aussi bien au niveau des décors...
Par
le 2 mai 2014
39 j'aime
4