What a story. It's got everything but a fire at the orphanage.

La combinaison gays + SIDA ayant probablement effrayé les studios, c’est HBO qui finança Behind the Candelabra ce qui, par extension, fit que le film ne fut diffusé en salle.

Le long-métrage de Steven Soderbergh traite de la vie du pianiste virtuose Władziu Valentino Liberace, aka Walter Liberace, de 1976 jusqu’à sa mort à travers les yeux de Scott Thorson avec qui il eut une relation tumultueuse et profondément marquante.
Dès le depart, c’est l’interprétation absolument saisissante de Michael Douglas qui saute aux yeux. Totalement à contre-emploi, l’acteur délivre une prestation ahurissante tant il se fond dans son personnage. Le reste du casting est logiquement un cran en-dessous: si Matt Damon fait le job honnêtement, Dan Aykroyd est loin de sa meilleure performance. En revanche, les apparitions de Rob Lowe sont excellentes et le personnage lui sied à merveille, lui dont le visage a l’air d’avoir vu le chirurgien plus d’une fois.

C’est dans la réalisation de que le bât blesse. Le personnage de Liberace est extraordinaire, clinquant, exhubérant, mais on ne peut pas dire de même pour son biopic. Mise en scène banale, narration classique, scénario convenu.. si rien n’est scandaleux, on finit par trouver le film longuet et l’impression de potentiel gâché domine. Il est à mon sens regrettable qu’on reste à la surface du personnage de Liberace alors qu’il y a matière à l’analyser davantage. Par exemple, on survole le fait qu'il pousse son amant, sans que celui-ci ne proteste, à se soumettre à la chirurgie esthétique afin qu’il ressemble à un portrait de lui-même ou alors le fait qu'il veuille l'adopter alors qu'ils ont une relation amoureuse. C'est frustrant car on avait enfin l’opportunité d’entrer dans la psychologie du personnage.
Au lieu de ça, on enchaine les scènes de ménages qui n’apportent pas toutes une pierre à l’édifice.

Un film qui se laisse regarder, sans aucun doute, mais qui ne fait que survoler son veritable sujet. La performance fascinante de Michael Douglas justifie à elle-seule son visionnage.

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le 24 août 2022

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Jake Elwood

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