Parmi les anecdotes qui entourent le film on en retiendra deux essentielles : Etant donné son tournage sous l’Occupation, on remplaça la présence de Von Stroheim dans chaque scène où il apparait (autant dire un sacré paquet) par celle provisoire de Pierre Renoir, afin que le film sorte en 1942, avant de tout remettre en état lors de sa ressortie après la Libération. On ne verra jamais l’ancienne version mais on peine à se dire qu’elle a existé, tant l’acteur fait partie intégrante du film, pour ne pas dire qu’il est sa figure emblématique. Et puis tout le récit se déroule à Macao mais on se doute bien, époque oblige, que Delannoy n’est pas allé tourner là-bas. Ce sera donc Villefranche-sur-Mer et franchement c’est bluffant, on se croit à Macao, enfin l’idée qu’on se fait de Macao, d’autant que sa réalisation est plutôt très inspirée dans les séquences extérieures. Reste qu’en tant que film d’aventures c’est un peu raté et le mélange d’intrigues aussi informes ne rend pas le voyage hyper stimulant.