Diesel & Dust
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le 21 nov. 2013
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Ayant fait des études de médecine et travaillé en tant qu’urgentiste, le cinéaste George Miller s’est lancé dans la réalisation de son premier long-métrage, dans le but de transmettre sa sensibilité, ses émotions et sa souffrance ressenties pendant son travail médical, à travers une histoire cinématographique inquiétante et apocalyptique. Pour une entrée dans le monde visuel du cinéma, c’est sûr qu’on ne pouvait pas esquiver ce genre de projet. George Miller n’a pas voulu faire un simple film d’action avec un peu de tension et de haine comme on peut en voir habituellement dans les productions de même genre. Il voulait vraiment raconter ses expériences de médecin par le biais d’un long-métrage, en usant un des thèmes les plus troublants et les plus calamiteux du cinéma, celui de l’apocalypse ou de la dystopie, avec comme sauce d’accompagnement la vengeance. C’est clair qu’avec ces thèmes si sensiblement bien employés, le public ne pourrait qu’être abasourdi par la violence extrême et la folie meurtrière qui règnent pendant tout le visionnage.
Les décors désertiques, sableux et étouffants nous donnent déjà une idée du genre de film qu’on s’apprête à mater, c’est silencieux, c’est pensant, c’est lourd, ça cache une atmosphère prête à éclater d’un coup, sans qu’on le voie venir. De nos jours, l’Australie est déjà une île qui renferme plus de nature que d’urbanisme, avec un nombre d’animaux qui vivent à l’état sauvage. L’Australie est un bon choix car l’être humain peut perdre ses raisons de vivre ou la foie, sous un soleil étouffant et sur une île qui ne peut pas être constamment surveillée par une force de police. George Miller transcrite exactement cette image, par une bande de dégénérés de motards sans scrupules, tous vêtus de cuir et ayant des vraies gueules de truands. La criminalité règne plus que jamais, ils ne connaissant que le mal, le bien ne fait plus partie de leurs notions de la vie et cette ambiance nous intrigue fortement. Le réalisateur avait toutes les cartes en main pour développer son idée bien précise mais il ajoute une autre carte qui accentue considérablement l'effet traumatisant de sa production, Mel Gibson.
Ce dernier n’était pas spécialement connu pour ses précédentes interprétations par contre, d’après ce que j’ai lu dans un magazine de cinéma, il aimait chercher la bagarre. Lors des auditions, Mel Gibson avait le nez cassé et une fracture de la mâchoire suite à une vulgaire querelle d’ivrognes. Ce genre de détail a surpris le cinéaste. Pour lui, c’était l’acteur qui fallait car il avait la gueule qu’il fallait pour interpréter un justicier prêt à se précipiter vers le danger, sans se soucier de son bien-être. Et effectivement, Mel Gibson interprète à la perfection un héros qui ne juge pas, qui ne réfléchit pas, il agit selon ses règles. En plus de sa présence très remarquée, on remarque quelques points qui font référence aux États-Unis, comme les longues routes qui peuvent être vue comme la fameuse et légendaire route 66 ou le long-métrage Point limite Zéro réalisé par Richard C. Sarafian, où tout le monde roule sans respecter la moindre limitation de vitesse.
Et comme tout artiste qui souhaite développer une réputation salutaire au début d'une carrière de metteur en scène, George Miller a respecté le bon protocole d’un bon film d’action, que ce soit dans la mise en scène, dans la construction logique du scénario ou dans la qualité visuelle des scènes d'action, dont notamment avec l'iconique véhicule V8 Interceptor qui fait très voiture de course, tout en cherchant là où ça fait le plus mal, là où c’est le plus risqué, là où ça cogne le plus durement. On sent bien l’effet recherché. Malgré son aspect du film à petit budget et de quelques limitations dans la technicité, Mad Max a tout ce qu’il faut pour marquer les esprits, il invente un genre de films qui écrit une nouvelle page dans l’histoire du cinéma. 7/10
Je suis né un volant entre les mains et un accélérateur collé au pied. Je suis l’aigle de la route !
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Créée
le 4 mars 2020
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