Miller la pâtée
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Fort de son petit succès mondial, George Miller remet le couvert avec ce qui semble être un accomplissement de ce qu'il voulait faire depuis l'début... Mad Max partait à la découverte d'un univers encore en fabrication, mais, si précis fut-il, ( société en faillite à établir, véhicules à fabriquer-maison, vocabulaire à réinventer... ) avait quelque chose d'embryonnaire qu'un budget plus généreux saurait affranchir de toute retenue.
Mad Max 2 ne s'arrête pour personne. Rockatansky n'a plus de psychologie à explorer : il est dès la première bobine une icône, gouverné uniquement par son envie de vivre un jour de plus. Ses adjuvants se méfient de lui, à juste titre, ses opposants sont des clowns-punks brisés par la vie, et seul son chien lui voue une fidélité digne de confiance...
S'écartant donc du portrait au vitriol d'une société meurtrie, George Miller plante une tentative-de-société en toile de fond, où tout est à réinventer. Comment ces gens vivent-ils ? Comment ils parlent ? De quoi ont-ils besoin ? Autant de menus détails qui jalonnent brillamment les hostilités... Et d'un scénario-prétexte découle une série gargantuesque de cascades, de poursuites et de mises-à-mort absolument jouissives.
Puisant son inspiration aussi bien chez Buster Keaton que chez Kenneth Anger, Miller met son film en image avec le pognon qui faisait défaut au 1. On trouve en effet une science du plan large qui ne permet aucune remise-en-cause de ce que la pellicule a imprimé, ainsi que des débordements stylistiques carabinés du côté des méchants...
Quant à la poursuite finale, elle demeure un sommet inégalé de la combinaison gagnante "effets mécaniques + Cojones" ! La determination qu'affiche Max à détruire jusqu'au dernier véhicule est clairement à attribuer à George Miller, en bon cinéaste généreux... Le déferlement de tôle froissée, d'os brisés et de chair répandue sur l'asphalte est ce que le 7e art nous a offert de mieux en la matière.
Ça va être très dur d'égaler ça un jour...
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le 18 mai 2015
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