Chef d'oeuvre post-apocalyptique !

J'ai découvert les Mad Max il y a 20 ans grâce à Fallout 1 et 2 (auxquels que je rejoue régulièrement) dont les scènes d'intro sont très fortement inspirées de The Road Warrior. Il faut savoir que le directeur artistique de Fallout, Leonard Boyarsky, se passait en boucle le film dans son bureau et dans le jeu votre personnage pouvait vite ressembler à celui de Max : veste en cuir coupée, fusil à canon scié et chien de service...
Mais je n'ai réellement VU les Mad Max qu'après le succès de Fury Road (qui compte parmi mes meilleurs films de ces dix dernières années). C'est bien simple : quand j'aime vraiment un film, je n'ai qu'une seule envie après le générique de fin : le revoir encore et encore ! Et maintenant ce Mad Max 2 tourne en boucle chez moi comme pour Leonard Boyarsky à l'époque et comme Max dans le Wasteland et oui il faut que je consulte rapidement pour mes obsessions !

Car c'est vraiment ce Mad Max 2 qui introduit l'ambiance post-apocalyptique qui me plait tant avec une icone laconique et burnée comme on en fait plus. Le meilleur rôle de Mel Gibson (que j'ai même eu peine à reconnaître quand j'ai revu le premier). Max est présenté comme un mythe dès l'introduction (puis dans la conclusion), il est l’archétype du samouraï ou du cow-boy solitaire portant secours malgré lui à une communauté en détresse, évoluant dans un western futuriste et motorisé où l'archétype des indiens a été remplacé par de dangereux psychopathes punk tout cuir.

Mais ce n'est pas seulement par son univers, c'est aussi par la réalisation de Miller que ce film reluit.
Beaucoup de code au western donc, même dans la manière de filmer, comme ces plans larges magnifiques (et comme on en retrouvera chez Millius avec Conan à la même époque).
Et surtout des scènes de courses-poursuites criantes de vérité car quasi sans trucage, effectuées par des cascadeurs vraiment dingo ! A une époque où nos yeux ne se laissent plus duper par les effets spéciaux tout numériques, qui vieillissent encore plus mal que le carton-pâte, ça fait vraiment du bien et ça confère surtout au film un cachet intemporel d'authenticité ! Je me suis même demandé comment il avait fait concrètement pour cette course poursuite finale de plus de 10 minutes ! De la pure folie quand on y pense et surement qu'on ne reverra plus jamais ça.

Un dernier mot sur la musique que j'adore surtout lors de la reprise sombre et mélancolique du thème We'll Give 'Em Back Their Heroes du premier volet. Juste excellent.

Il y a quelques bouses dont je tairai le nom qui ont essayé de copier les Mad Max mais à part le bon et très sous-estimé Waterworld que j'ai découvert récemment, je ne leur vois qu'un seul digne héritier cinématographique : les Riddick avec Vin Diesel (d'accord pas de jeu de mot pourri).
Par toutes les qualités cinématographiques et visuelles qu'il possède, ce Mad Max 2 est dorénavant rangé parmi mes meilleurs films d'action viril des années 80 au coté du Conan de Milius, du Predator de McTiernan, d'Escape from New York de Carpenter. Vivement la suite de Fury Road, j'en peux déjà plus moi !