A l'heure où j'écris ces quelques mots sur ma feuille blanche (je sais, c'est un ordi mais c'est pour donner un genre tu vois ?), le film est en salle depuis 2 jours avec 1500 notes et 8.5 de moyenne. C'est énorme !
Apocalypse Now :
Tout d'abord l'univers. Le post apocalypse est un genre récurrent dans le cinéma depuis quelques années. Traité de manière différente avec des thématiques qui le sont toutes aussi.
Ici, on plonge en seulement quelques minutes dans l'introduction, voir même le plan d'ouverture dans cet univers crée par Georges Miller il y a quelques décennies déjà avec le tout premier Mad Max.
Le désert, infini, d'un orange brulant la peau et le peu d'eau restant sur le monde. Un homme debout, dos à la caméra fixant l'horizon. Tenue de motard et de survivant. Sur son flan, une voiture, un bolide tout terrain au design désertique et robuste.
Première claque du film. C'est magnifique.
Le film est de la pure action pendant 2 heures, sans réel mise en place de l'univers. Tout se fait naturellement et de manière parfaite.
Le monde est découpé en 3 zones:
- La citadelle (berceau de l'inégalité mais également de la nourriture
et de la denrée la plus rare de ce monde, l'eau)
- La pétrolière (stock de pétrole pour cet univers motorisé)
- La zone de munition (monde violent = arme à feu)
Un gourou qui dirige le monde avec deux valets dirigeant chacune des deux réserves et une armée de mi homme corrompus et affaiblis pour mieux résister à la déshydratation. Des femmes laitières, des femmes pondeuses...
Fourmillant de détails, cette univers est l'un des plus fascinant que j'ai pu voir au cinéma et dans le monde vidéoludique. Un vrai tour de force. Créer un monde dans les années 70 puis le réinventer puissance 10 en 2015.
Jour, nuit, jour, nuit, jour nuit....
L'aspect esthétique du film est la deuxième grosse force du film. Le jour, le monde est brulant, orange et poussiéreux. Vivant dans la saleté et l'huile de moteur, tous les habitants sont des doigts noirs.
Des scènes majestueuses avec des plans larges hallucinants
Tout la course poursuite du début qui mène au plan du wagon se dirigeant vers la tempête. Plan ultra large magnifique avec une tempête aussi majestueuse voir plus que la grande vague d'Interstellar.
Le film allie un montage rapide et furieux avec des plan serré lors des scènes d'actions mais également des plans large et contemplatif qui donne une profondeur à l'univers et l'impact de ce monde désertique et géant qui ronge les derniers humains.
FR se découpe en plusieurs "parties" entrecoupées de quelques secondes d'écran noirs. Chaque changement, la manière d'un jeux vidéos, se fait avec une alternance jour nuit.
La nuit est bleuté par la lune, un monde toujours aussi grand mais qui devient mystique et silencieux. Un contraste sublime. Un vrai coup de coeur artistique.
Le fou l'est il pour la société ou bien est ce la société qui est folle ?
Ce film sérieux n'en reste pas le moins drôle et parfois à la limite du burlesque. Tom Hardy qui campe le rôle de Mel Gibson de manière convaincante avec une voix suave, un physique imposant, il est l'un des acteurs que je trouve le plus compétent actuellement. Il amène un coté très badass au film mais aussi tout le côté amusant.
L'ensemble du look des personnages, particulièrement des méchants vilains pas beaux est lui aussi complètement barré et fou. Les 3 généraux sont juste excellents tout comme le frère nain du chef de la citadelle.
Le film est sur le papier (cette fois ci le vrai papier!) un bordel incroyable mais qui une fois devant le film se traduit en un chef d'oeuvre.
Une folie jouissif qui dure deux heures, deux heures de folie et d'action.
Je ne vais pas détaillé plus ma critique, je n'ai pas abordé tous les aspects du film mais seulement les 3 points que je trouve les meilleurs.
Juste un petit pavé sur le moment le plus dingue du film avec mes réactions:
La citadelle se lance à la poursuite du wagon, tous les véhicules se suivent. On aperçoit un véhicule un peu particulier avec des batteurs et des tambours à sont bord:
> Ok, comme dans l'antiquité, lors des batailles c'est pour motiver les troupes.
A l'avant de ce véhicule, un guitariste fou en tenu rouge tient une gigantesque guitare double manche devant un mur de haut parleur.
> Euh, c'est un peu trop là non ?
Le guitariste fait quelques notes (puissantes et dingues dans un cinéma) avec des flammes sortant du bout de son instrument
> PUTAIN, c'est trop bien !!
Voilà, c'est ça Mad Max, un trip assumé à 100% et orchestré d'une main de maître.
Conclusion :
Les + :
- L'univers
- Les cascades
- La photographie
- Tom Hardy et Charlyse Theron juste sublime cheveux rasé
- 2 heures de folie
Les - :
- Tom Hardy un peu en retrait
- Incrustations de la vie torturée de Max dégueulasse
Vivement la suite en 2017 et vivement le jeu vidéo cette année !