Autant, dans le vrombissement du film, mon enthousiasme est tout ébouriffé de ce vent de fureur. Autant, une fois à l'arrêt, le moteur se grippe un peu. Alors j’ai préféré laisser le moteur refroidir avant de m'attaquer à ce texte. Peut-être un peu trop.
La première impression a été simple. J’ai été scotché à mon siège. Je crois avoir noté deux moments d’accalmie dans l’ensemble du film. Le reste du temps, j’ai été installé sur le capot de la bagnole, une muselière sur le cerveau.
Depuis, ça part dans toutes les directions, j’ai du mal à faire une analyse construite de ce film. Alors autant laisser mes impressions partir en roue libre.
Sur la ligne de départ, à deux pieds sur l'accélérateur et en quelque minutes à peine tout le décor est planté : les persos, l'univers, l'ambiance. Un bijou de mécanique.
Dans ce monde-là, tout se paie en liquide : essence, eau, sang et lait maternel. Voici les bornes kilométriques qui vont jalonner le film.
Le film aurait dû s’appeler Furiosa road et en tout petit dessous Mad Max. Ce personnage prend dans le film l’ascendant sur celui de Max.
J’étais soulagé au début que le réalisateur se débarrasse très vite du trauma originel à coups de klaxon mémoriel. J’ai été agacé de retrouver tout au long du chemin des petites silhouettes noires du passé, inutiles pense-bêtes pour rappeler qu’il y a Mad avant Max. Les yeux fous-fous de temps en temps suffisaient amplement.
Le jour d’après, j’ai reçu un SMS pour donner mon sang, j’ai décliné l’invitation.
OMG Cette tempête de sable ! Mais les yeux écarquillés, ça n’accentue pas les effets 3D (très dispensables).
Tout ça pour une histoire de famille
La moralité a été oubliée sur l’aire d’autoroute des vacances. Bon débarras. Elle tiendra compagnie à Youki, le teckel de la bienséance.
Les tumeurs avec des smiley, c’est fun.
Le dialogue, c'est pour les faibles.
Monde post-apocalyptique a rarement été aussi cohérent et bien fait. C’est remarquable.
Personne n’a pensé à amener un pique-nique ?
Pas de bras, pas de Furiosa
La musique de l'autoradio est parfois caricaturale. Heureusement qu'il y a caissons de basse, la guitare et que dans de désert, on ne capte pas Nostalgie, on aurait du droit à du Tina Turner.
Au cinéma, il y avait en même temps Fast & Furious 7 et Mad Max Furious road. C’est un peu la même histoire : des bagnoles customisées, des courses poursuites, de la musique forte, des bombasses, des flingues, un casse et du Fury/Furious.
Mécanique et vieilles dentelles
CHROME c'est le dieu barbare de la baston CHROME des mandales, des chtars, des gnons CHROME assis en haut de sa montagne quand les guerriers meurent, il ricane (Référence subtile à une chanson)