Comment peut-on faire du neuf avec du vieux ? Autrement dit, comment peut-on innover avec une trilogie qui date des années 80 ?
C’est une leçon de cinéma que donne ce monsieur de 71 ans. George Miller tient là un blockbuster inédit qui est paradoxalement une sorte de reboot. Sauf que, c’est son univers, sa création et il ne se sert que du cadre pour démontrer qu’il y a encore tant d’innovations à donner aux spectateurs.
Ce film est une oeuvre d’art technique, toutes les images sont soignées et l’animation est irréprochable. Je vous invite d’ailleurs à regarder cette oeuvre dans sa version « black and chrome » (noire et blanche). C’est en effet de cette manière que Monsieur Miller a voulu la restituer. Ce n’est certainement pas un hasard si le film est en perpétuel mouvement via son cortège de camions et de voitures. A cela nous pouvons y voir un clin d’œil au premier film des frères Lumières « L’arrivée du train en gare de la Ciotat« . Il est également important de souligner les clins d’œil à la précédente trilogie avec ses quelques scènes « accélérées ». En prenant un peu plus de hauteur, on peut même y voir un hommage au cinéma muet des Buster Keaton, Charlie Chaplin et tant d’autres.
Au niveau scénario, on peut dire qu’il est minimaliste voire secondaire. Ce n’est de toute manière pas la principale préoccupation du réalisateur. Toutefois, l’un des messages passés par le réalisateur saute aux yeux : la soif de pouvoir et de notoriété transforment l’homme en monstre. Ce message est visible avec l’aspect physique du chef Immortan Joe qui n’a d’humain que le squelette.
Le seul petit hic du film se situe au niveau du personnage de Furiosa, elle a un charisme qui fait de l’ombre à Max. Mais pouvons nous en vouloir à la belle Charlize Theron qui a une telle prestance naturelle ?
Pour conclure, on peut dire que malgré le scénario light, il est assumé. La prouesse du réalisateur est immense avec un mélange de passé et de futur qui offre un résultat innovant et surtout inédit. Un résultat faisant écho au présent.
Le message passé n’est pas non plus en reste : le héros des temps moderne n’a pas besoin d’être populaire pour être un sauveur. Et si le héros était au fond chacun de nous ? Aider notre prochain sans en tirer une quelconque notoriété. Ou alors en nous sauvant nous même du monstre qui grandit en nous.
La critique complète sur mon blog à l'adresse suivante :
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