Le nouveau Mad Max ne fait pas dans la demi-mesure. Il s'éloigne aussi de la trilogie initiale qui prenait son temps pour nous présenter son univers et ses personnages. Ici, tout va à deux cents à l'heure, c'est brut de décoffrage (mais alors vraiment), on en prend plein les mirettes et il n'y a qu'une seule chose à dire : c'est vraiment jouissif. Malgré un univers hyper travaillé et esthétisé, le scénario passe à la trappe et on a plus l'impression au final d'avoir vécu un court épisode de la vie de Max plutôt qu'une grande histoire de sa vie. Néanmoins, comment ne pas rester admiratif devant ce travail de fou de George Miller. Il n'a rien perdu de son talent et dépoussière les scènes d'action de son Mad Max 2 (qui n'avaient pourtant pas vieillies tant que ça) avec les moyens de 2015 qui envoient clairement du pâté.
Niveau personnages, Max est transparent les 3/4 du film. Bon ok, il n'a jamais été très bavard depuis le traumatisme qu'il a vécu, mais le film aurait pu s'appeler Imperator Furiosa que ça n'aurait choqué personne. D'ailleurs, la performance de Charlize Theron m'a vraiment laissé sur le cul. Très convaincante, elle s'intègre parfaitement dans son personnage meurtri.
Non vraiment, Mad Max Fury Road est un film totalement décomplexé, où les scènes de courses transpirent l'amour du cinéma qu'à toujours eu George Miller. Loin des Avengers et autres blockbusters sans saveur ni contenu, Mad Max revient aux sources pour notre plus grand plaisir. J'en redemanderai bien un autre, George. Encore faut-il que le public accepte de suivre le pari...