(Avant toute critique, je précise que je suis une néophyte de la saga)
30 ans après le dernier "Mad Max", revoici sur nos écrans la saga culte des années 80 ! Plus de Mel Gibson donc mais un Tom Hardy taiseux interprétant un Max en retrait au profit de la figure tutélaire de Furiosa incarnée par la sublime Charlize Theron. Même si l'on craignait l'épure scénaristique au profit du visu - magnifique, à couper le souffle, j'y reviendrai - "Mad Max : Fury Road" réussit le tour de force de mêler à la fois un sous-texte écologique, eugénique mais surtout féministe avec une tribu de femmes fortes, sortes de nymphes toutes droits - pour l'une - sorties d'un épisode de "Game of Thrones" (la blonde enceinte). Ces femmes se revendiquent en tant que telles dans cet univers très riche - qui fait presque peur - où le chef, sorte de mi Dark Vador-mi Bane de "Dark Knight Rises" (incarné par Tom Hardy !) aux furoncles apparentes fait la loi dans ce monde destitué de tout espoir. Et "Mad Max : Fury Road" offre ses plus belles scènes ; pensons à la tempête de sable mais aussi à ces nuits (américaines ?) dans le désert. George Miller réussit avec brio à nous emporter dans son monde post-apocalyptique et post-moderne, foisonnant, aux voitures déglinguées et aux gueules bien repoussantes.
Au final, un film d'action que je n'aurai pas vu en temps habituel, mais qui divertit et d'une beauté technique indéniable... j'ai failli pleurer deux fois devant tant de maîtrise de la caméra et de la mise en scène ! Vraiment, what a lovely day !