30 ans après un troisième épisode ni déplaisant ni vraiment excitant, l'annonce d'un nouveau Mad Max avait de quoi laisser dubitatif. Happy Feet m'ayant laissé un souvenir très mitigé, mais ayant une confiance (presque) aveugle en celui qui nous a offert les chefs d'oeuvre Mad Max 2 et Babe 2, c'est tout de même avec enthousiasme que j'abordais ce nouvel opus.
Et voilà, au final, absolument pas déçu. George Miller nous offre une gigantesque poursuite de 2 heures, sorte de version longue de la dernière partie de The Road Warrior, aussi fun et intense qu'une partie de Mario Kart (ici en version Double Dash), en plus trash (quoique..).
Décor et enjeux sont plantés en quelques minutes pour aller à l'essentiel. Les personnages semblant encore plus impatients que les spectateurs de passer aux choses sérieuses. Pas de place pour un crescendo quand on part directement du summum. Le tout est de tenir, et le film y parvient, s'offrant même le luxe de s'auto-remaker dans une dernière partie grandiose. Pied de nez déconcertant et gonflé, le choix du "demi-tour" qui sent à première vue l'arnaque scénaristique se révèle au final totalement justifié. Bourré d'idées de mise en scène et assumant à fond son identité, le titre de Fury Road résume ainsi parfaitement la situation.
Niveau points négatifs, il manque peut-être un thème musical plus marquant. Quelques réserves aussi sur l'image qui m'a paru un peu lisse ou pas assez naturelle par moments. J'aurais bien aimé également voir quelques personnages secondaires davantage exploités comme le People Eater. Enfin je ne peux m'empêcher de faire le lien avec les épisodes précédents et dans ce cas quid de la continuité. Difficile de penser que tous les War Boys, Immortan Joe ou même Furiosa dont les origines sont évoquées, sont nés avant l'apocalypse, comme c'est le cas de Max. Mais bon, en fait on s'en fout.