Relancer une licence aussi mythique que Mad Max après les nombreux échecs de ces dernières années était assez ambitieux. Pourtant Georges Miller, géniteur de Max mais également de Babe, le cochon devenu berger (comme quoi…), a relevé le pari et l’a, à mon sens, brillamment réussi.
Mad Max Fury Road a une histoire qui tient en deux lignes. Bien que je ne gâcherais rien en la dévoilant, je préfère, fidèle à moi-même, en garder le secret. Sachez cependant que ce film est un furieux road movie. Sans aucun temps mort, l’action s’enchaine, toujours au centre de l’écran (est-ce là le secret ?), toujours fluide et surtout, toujours lisible.
Il est assez étonnant de découvrir l’aisance avec laquelle Miller a su adapter son univers désertique aux standards actuels. Alors qu’on aurait pu le croire tomber dans la débauche d’effet spéciaux, Miller a su concilier les nombreuses prises de vues réelles avec la technologie actuelle. La palette de couleurs, bien plus vive que les autres œuvres post-apocalyptiques est finement travaillée. Le résultat est un véritable régal pour la rétine.
Reste un Tom Hardy aux antipodes de Mel Gibson, mais qui dresse un nouveau Max très (trop ?) torturé. Qu’on adhère ou pas, il s’intègre bien dans la poussière stérile mad maxienne.
Véritable spectacle, virevoltant et visuellement réussi, Mad Max Fury Road est l’exemple même qu’il est possible d’exhumer une vieille anthologie, de l’adapter à son époque et de marquer une nouvelle fois les esprits.
Toilez-vous bien !
PastequeMan