George Miller revient dans la course avec son bébé de toujours, après une longue absence Max fait son retour sur le devant de l'écran. Notre réalisateur australien remet le couvert après l’échec de Happy Feet 2 au box office et ses excursions dans le milieu hollywoodien (Les Sorcières d'Eastwick), le drame (Lorenzo), le film pour enfant (Babe) et l'animation (Happy Feet).
C'est fort de ses expériences passées que notre australien remet en piste l'anti-héros post- apocalyptique le plus cool de sa génération ! Max a toujours son blouson et sa voiture mais malheureusement il perd les deux assez vite ! En effet, il est fait prisonnier par les War Boys, à la solde de l'impitoyable chef de guerre Immortan Joe, dès le début du film. Il est alors transformé en banque de sang vivante pour ses geôliers, au moment où l’impératrice Furiosa, jouée par Charlize Theron, décide de se rebeller et de voler la cargaison d'eau, ressource d'une extrême rareté et à la base du pouvoir d'Immortan Joe. Commence alors une course poursuite géante jalonnée de combats épiques et de rencontres, qui mèneront nos héros sous de meilleurs auspices, peut-être ?
Le film est de toute beauté, l'univers dépeint nous emporte dans sa mécanique dantesque, à l'image de ses war boys fous de guerre, qui ne rêvent que d'une chose : mourir dans une grande explosion de violence pour rejoindre le Valhalla ! Mais le maître mot de ce film expérience c'est l'action, qui pour le coup est quasi non stop une grande partie du long métrage ! Effectivement la poursuite dure une très grande partie du film, entre 70 et 80 % je pense, pourtant à contrario de ce que l'on pourrait imaginer, l'histoire n'est absolument pas laissée pour compte, au contraire !
Étant donné l'aspect épuré du film en dialogue, on se retrouve avec un objet filmique proche du muet où les images viennent remplacer les longs dialogues parfois inutiles ! Ce qui permet au film d'avoir un rythme soutenu durant les deux heures de pure folie qui vous attendent, tout en créant une histoire cohérente avec des personnages travaillés, qui se construise au travers des séquences d'actions à l'instar des deux héros Max et Furiosa. Ils s'appuient l'un sur l'autre pour traverser les épreuves et devenir les monuments héroïques qu'ils doivent incarner, en particulier Furiosa qui n'a pas la mythologie Mad Maxienne derrière elle et qui se nourrit littéralement de celle de Max.
La figure du héros sans nom chère au western est ici reprise sous les traits de Max qui voit cette idée renforcée par le fait que Tom Hardy vienne remplacer Mel Gibson. Il devient alors cet homme venu de nulle part et repartant vers l'inconnu symbole héroïque au passé flou voir inexistant.
En somme, Mad Max : Fury Road est un grand film qui mérite son succès publique et critique et qui on l'espère apportera la reconnaissance méritée à son auteur George Miller !