Le film mériterai autant de ligne que son scénario. Mais la critique se serait arrêtée au titre. Et je suis trop bavard pour ça...
C'est un feu d'artifice esthétique. Magnifiquement réalisé, rythmé en mode non-stop, Michael Fucking Bay a dû baver tout en bredouillant "Papa!" tout du long.
Mais comme les feu d'artifice, c'est un spectacle qui une fois terminé ne laisse rien derrière lui qu'un vague reste au fond de la rétine. Pas d'âme, pas d'inspiration, pas d'originalité, même si le réalisateur n'a jamais voulu mentir sur la marchandise : Le storyboard (les dessins de préparation pour les plans qui vont être tournés) était quasi terminé avant l'écriture du scénario (source IMDB).
Un peu comme si je dessinais une BD au graphisme magnifique avec des bulles vides, et qu'ensuite je les remplissais de n'importe quoi qui permette de justifier l'existence de la case suivante telle que dessinée. A la fin du film, j'étais aussi bouleversé qu'à la fin d'un Transformers 18 : beaucoup de spectacle, beaucoup de bruit, pour masquer un grand vide.
Un personnage principal inexistant, une trame narrative qui se résume à "il est méchant et pervers, il les poursuit" et "elles sont gentilles, elles s'enfuient" saupoudré d'un "Max est au milieu."
Seule Furiosa, C. Theron relève le tout, incarnant quelque chose de presque palpable tout du long du film.
Bref, Mad Furiosa, un très bon film Pop Corn, qui aura sûrement droit à son reboot décennal, faute de contenu pour devenir culte.