Trois ans et demi après un surprenant premier épisode, nous retrouvons toute la fine équipe d’animaux en cavale pour de nouvelles aventures. Parce que l’île de Madagascar, ce n’est pas vraiment leur milieu, d’autant plus que n’ayant jamais connu la vie sauvage, "ça va 5 minutes", comme on dit. Donc il faut se barrer de là.
Pour ce faire, les scénaristes ont laissé libre cours à leur débordante imagination pour prolonger la vie de nos trublions. Ils réussissent même la prouesse à nous faire suivre ces nouvelles aventures avec grand plaisir malgré l’'absence de crédibilité la plus totale : comment des animaux peuvent-ils faire voler un avion accidenté ? Bon on s’en fout, car l’esprit cartoonesque d’antan est toujours présent. Après tout, à faire quelque chose de délirant, autant pousser le délire jusqu’au bout. Et ça commence par la reprise de "I like to move it, move it", reprenant ainsi la scène la plus spectaculaire du 1 (et la plus culte), pour implanter un début tout aussi spectaculaire et aussi swinguant.
Ce deuxième épisode reprend toutes les recettes qui ont fait le succès de "Madagascar" premier du nom : de la folie, du rythme, du fun, un scénario déjanté parfumé à l’humour tout aussi déjanté pour une épopée dont la destination aurait dû être logiquement celle du 1. On retrouve les graphismes très particuliers avec ces animaux aux contours anguleux, mais aussi (encore) des références cinématographiques que je vous laisse le soin de découvrir.
Malgré une fin qui ne laissait pas vraiment la place à une éventuelle suite, les scénaristes ont su rebondir pour nous livrer de nouvelles aventures fantasques en utilisant quelque chose d’anodin : une épave d’avion échoué dans la forêt. Ça donne le ton d’un épisode qui s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, sans être ni meilleur ni moins bon.