Tootsie (bis)

Première collaboration pour Chris Colombus et Robin Williams qui se chargent de mettre à l'écran l'adaptation du roman d'Anne Fine "Quand papa était femme de ménage", livre sorti dans un quasi-anonymat suite à ses ressemblances plus que frappantes avec le film Tootsie (ou Dustin Hoffman se travestissait lui aussi). Nous encore au début des années 90 et, d'une part, Colombus continue de proposer des comédies familiales réussies (les Maman j'ai raté l'avion), et de l'autre, Williams commence à mettre pleinement son côté burlesque au profit de nouvelles comédies calibrées pour son énergie.

Il était donc évident que le rôle de l'excentrique nounou Mme Doubtfire allait aller comme un gant à celui qui vient de faire revivre Peter Pan au cinéma grâce à M. Spielberg. L'histoire, touchante et inventive, narre les exploits désespérés d'un père de famille un brin gamin et divorcé tentant de rester le plus possible avec ses enfants en incarnant leur nouvelle nounou. Voici donc le roi du déguisement travesti en une vieille ménagère bedonnante et déjantée mais aussi droite et sévère. C'est l'occasion pour l'acteur de s'éclater face caméra à un jeu de dédoublement absolument jubilatoire, les maquillages de Ve Neill étant par ailleurs saisissants.

Ainsi, la comédie familiale gentillette devient très rapidement un spectacle réjouissant grâce aux facéties de l'instoppable Robin Williams, véritable bout-en-train faisant régner l'ordre et les rires dans la maison grâce à son énergie communicative et son nouveau déguisement. Ne conservant donc uniquement que l'idée de travestissement de prédécesseur Tootsie, Madame Doubtfire reste l'une des meilleures comédies avec Robin Williams et le début d'une excellente collaboration entre l'acteur et Chris Colombus.