Je conçois qu'un tel humour décalé puisse irriter ceux qui y sont imperméables. Il serait vain d'ignorer que ce film comporte quelques maladresses. Cependant un tel hommage non pas à la marginalité mais à la différence ne saurait laisser indifférent. Si rien n'est explicite sur la sexualité du commissaire Léon qui tricote et habite seul avec une mère quasi abusive… le travesti est touchant et son ton sonne juste, la prostituée est fière et ne s'en laisse pas compter (on voit aussi dans un plan très court un clin d'œil aux vitrines de la rue d'Aerschot). C'est tendre, délicieux…et trop court (on n'en aurait bien repris une demi-heure. Chapeau comme aurait dit Magritte !