Made in Abyss : L'Aurore de l'âme des profondeurs (également appelé Gekijouban Made in Abyss : Fukaki Tamashii no Reimei) est un excellent suite de Made in Abyss. Après 2 ans d'attente, j'ai regardé entièrement le film en VOSTFR sur Wakanim en juin 2022.
L'histoire commence lorsque Nanachi, qui souffre depuis longtemps, rejoint Riko et Reg dans leur voyage dans les profondeurs des Abysses après s'être lié après une perte tragique. Les enfants attendent la mer des cadavres, la cinquième couche de l'abîme et le niveau le plus profond à partir duquel un voyageur peut revenir sans perdre sa forme humaine.
L'horrible laboratoire de Bondrewd, le sadique masqué, se tient entre les enfants et le reste de leur aventure. L'histoire de Bondrewd a profondément marqué leur enfance, et maintenant, il se dresse comme le dernier obstacle pour ceux qui souhaitent traverser plus profondément les Abysses. En tant que scientifique sociopathe, il n'a aucune intention de permettre au groupe de Riko de passer sans frais. Nanachi est plongé dans la tourmente de la résurgence de Bondrewd dans leur vie.
Cependant, Bondrewd a une faiblesse apparente : Prushka, une enfant impétueuse qui prétend être sa fille. Riko, Reg et Nanachi se lient d'amitié avec Prushka et collaborent avec elle pour surmonter les machinations de son père et percer la sixième couche des Abysses.
Avant d'argumenter, une question se pose : comment Made in Abyss : L'Aurore de l'âme des profondeurs explore-t-il les limites de l'humanité et les conséquences de la curiosité humaine ?
Mais avant de développer, une mise en garde s'impose. Il faut souligner que ce film contient des scènes vraiment intenses, qui peuvent être difficiles à supporter pour certaines personnes, ce qu'on l'a un peu vu lors de la fin de la première saison. Donc, il vaut mieux être préparé émotionnellement avant de se lancer dedans.
De manière générale, je trouve que ce film reste sur une base très élevée par rapport à la première saison. C'est toujours un plaisir de retrouver les personnages de la série ! Après la douceur et l'exploration dominée dans la première saison, les thématiques du film n'ont rien à voir. Ils abordent des thèmes complexes tels que la nature humaine, la souffrance des enfants, la quête de la connaissance, la découverte de soi, la perte, le sacrifice et les conséquences de l'exploration de l'inconnu. Le film explore les limites de l'humanité et les conséquences de la curiosité humaine. Il nous pousse à réfléchir et à remettre en question leur propre compréhension du monde.
Mais d'abord, une petite mise au point s'impose. Même n'ayant pas allé au cinéma (mon avis n'aurait rien changé de toute manière), si vous pensez que ce film va “trop loin” en terme de scènes vraiment intenses, qui peuvent être difficiles à supporter pour certaines personnes ou de la “sexualisation” de Reg, je vais être franc, vous êtes passés TOTALEMENT à côté de l'animé.
Tour d'abord, bien que ces personnages, Riko, Reg et Nanachi, aient une apparence mignonne, on peut observer comment leur curiosité les pousse à explorer les profondeurs des Abysses, un lieu mystérieux et dangereux. Ils sont prêts à risquer leur propre sécurité et même leur forme humaine pour assouvir leur soif de connaissance. Cela met en évidence la nature intrinsèque de la curiosité humaine et son influence sur nos décisions.
Ensuite, le concept de la souffrance des enfants est un élément central de l'histoire. Le monde de l'Abysse est un endroit dangereux et impitoyable où les individus doivent faire face à de terribles épreuves. Les enfants, en raison de leur innocence et de leur manque d'expérience, sont particulièrement vulnérables à ces dangers. L'utilisation de leur souffrance dans le récit peut servir à renforcer le contraste entre leur innocence et la réalité brutale du monde qui les entoure. Concernant Bondrewd et de Prushka :
Il est un exemple frappant de la façon dont la souffrance des enfants est explorée dans l'histoire. Il représente la cruauté et la manipulation, exploitant les enfants innocents pour atteindre ses propres objectifs. Son personnage met en évidence la vulnérabilité des enfants et leur capacité à être facilement trompés en raison de leur innocence. Le rôle de Bondrewd dans l'histoire souligne également l'idée que le monde de l'Abysse est impitoyable, où même les adultes peuvent se montrer cruels envers les enfants. Son comportement révèle une facette sombre de la nature humaine et soulève des questions sur la morale et l'éthique dans un environnement hostile.
Il est présenté comme un individu rempli de haine et d'égocentrisme. Sur le plan narratif, il partage certaines similitudes avec Adolf Hitler, bien qu'il ne soit pas directement inspiré de lui. Comme Hitler, Bondrewd commet des actes horribles en justifiant le sacrifice de vies humaines au nom de la science et de la technologie. Cependant, Bondrewd pousse l'horreur encore plus loin en ciblant spécifiquement des enfants, ce qui le rend véritablement détestable à tous égards.
Malgré la répulsion que l'on peut ressentir envers lui, Bondrewd est étonnamment charismatique dans la narration de l'histoire. Sa présence captive l'attention de manière absurde, et je suis irrésistiblement attiré par son intrigue. Les décisions narratives concernant Prushka, en particulier, sont remarquables. En tant que personnage innocent et fascinant, elle ajoute une dimension intéressante à l'histoire. Son design révèle beaucoup sur sa personnalité et son comportement dans les abysses, ce qui suscite mon intérêt et le désir de connaître le destin des personnages, y compris celui de Bondrewd lui-même.
Maintenant, en ce qui concerne la sexualisation des personnages, il y a des situations discutables dans ce film, comme la scène où Reg serre Nanachi et elle remarque qu'il a une bosse dans son pantalon, et d'autres du même genre. Je remarque souvent comment cela est utilisé comme un élément de développement de la puberté, se moquant des préoccupations et des curiosités typiques des préadolescents de 12 ans.
Cela s'applique à tous les domaines, et même s'il ne s'agit que d'un arc, je suis extrêmement content qu'Akihito Tsukushi ait poussé son idée jusqu'au bout, ce qui est tout le contraire de la plupart des séries américaines ou françaises qui proposent des messages “wokismes” insignifiants. Les mangakas démontrent aussi qu'ils n'ont pas besoin de s'appuyer sur des religions pour créer leurs univers. Ils font preuve d'une grande imagination pour explorer des messages parfois tabous, et Made in Abyss en est l'exemple parfait !
L'animation et le chara-design sont toujours au top et garde en intensité en ce qui concerne le rythme des combats. L'OST est tout simplement époustouflante de la part de Kevin Penkin. Il ajoute une dimension supplémentaire à l'atmosphère du film et renforce les émotions des scènes clés. Bref, ce film reste sur la même longueur d'onde que sur la première saison, qui est toujours aussi plaisant à suivre avant d'entamer la seconde saison !