Les trois femmes

Sympa. Pas entièrement convaincu, mais ça reste sympa à suivre.

Le personnage est intéressant. Mais l'auteur commet l'erreur de révéler le trouble de son héroïne petit à petit, si bien que le spectateur est un peu confus, surtout quand il comprend que tout n'est pas aussi caché qu'on le pensait au début. De plus, en agissant de la sorte, l'auteur se prive d'un développement plus intense de ce personnage, de la difficulté à mener une double vie. D'ailleurs, c'est si vite expédié qu'on en vient à se demander pourquoi ça a capoté si tardivement ? Soit. Cela reste plaisant car les situations restent intéressantes, et les relations entre les personnages, même si on aurait voulu en voir plus (surtout par rapport aux enfants, sont bien écrites. Les conflits se multiplient au fil de l'avancée, les résolutions ne sont pas forcément positives et c'est tant mieux. La toute fin est parcontre un peu facile, le spectateur aurait d'ailleurs pu la prendre comme un cliffhanger s'il s'était agit d'un blockbuster et non d'un petit film d'auteur intimiste.

La mise en scène est plaisante. Le plan séquence du début n'était pas nécessaire mais reste simple et discret dans son exécution, ce qui est tout à son honneur. Le découpage est lisible, pertinent, le montage est rythmé comme il faut. Les acteurs ont l'espace pour jouer, pas trop non plus car le réaliasteur semble ne pas vouloir délivrer un film trop long, mais suffisamment pour permettre à chacun de briller. Evira est toujours aussi parfaite, irréprochable, même si elle semble parfois en pilote automatique (c'est un pilotage automatique qui ne défaille jamais, dira-t-on). Les décors sont bien choisis, pas assez explorés mais bien choisis.

Bref, un petit drame sympathique.