Ce qui me sidére avec Park Chan-wook est que, contrairement à beaucoup de réalisateurs étrangers qui se sont brûlés les ailes avec les flammes d'hollywood , lui, après Stocker est retourné en Corée pour revenir à un cinéma plus viscéral. Il nous offre Mademoiselle tiré du roman de Sarah waters et je dois dire que c'est une réussite.


Le film se compose de trois parties et nous raconte l'histoire de Sook-hee, vivant en Corée pendant la colonisation Japonaise, une femme pauvre qui n'a qu'une seule envie c'est de fuir sa condition et son pays. Elle est embauchée pour veiller sur Mademoiselle une jeune bourgeoise japonaise que l'on dit fragile psychologiquement et qui est courtisée par un comte qui veut l’épouser le plus rapidement possible. De cette histoire simple d'apparence, et de manipulations en manipulations - chaque partie changeant de point de vu et de protagoniste - Park chan-wook nous perd pour notre plus grand plaisir jusqu'à un final donc lui seul à le secret. Comme d'habitude dans ses films, de vengeance il sera question, mais pas une simple vengeance...La vengeance sur une époque, un mode de vie convenable et étriqué, celle d'être une femme dans un monde d'hommes, celle d'être pauvre, celle d'être riche, celle des conventions et de la bienséance. Car Mademoiselle c'est surtout deux magnifiques personnages féminins, toutes les deux perdues, seules et incomplètes dans deux mondes totalement différents mais en même temps similaires et qui vont enfin s'accomplir et ce reconstruire à la rencontre l'une de l'autre.
Quant à l’esthétique du film, elle est magnifique. Park Chan-Wook nous offre une image et un cadrage époustouflant d'ingéniosité et qui rend vraiment justice à la beauté des paysages et de ses actrices. La seule chose négative que je pourrais dire est à propos des scènes de sexes un peu trop longue à mon goût et parfois gratuite, mais je pense que beaucoup de sens-critiqueurs ne s'en plaindront pas ! Pour finir je dirai que Park Chan-wook prouve encore une fois qu’il est l’un des réalisateurs les plus intéressants de sa génération et qu'il a encore beaucoup à offrir en Corée ou ailleurs...


Ps: merci à ceux qui étaient à cette séance avec moi : Kenshin, guyness , FRCK, et Sankalocks
et à La-Li-Lu-Le-Lo pour m'avoir donner quelques conseils d'ecriture ;)

maloryknox
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes les meilleurs twist, Les plus belles histoires d'amour au cinéma, Les meilleurs films coréens et Les meilleurs films de 2016

Créée

le 4 nov. 2016

Critique lue 826 fois

29 j'aime

12 commentaires

maloryknox

Écrit par

Critique lue 826 fois

29
12

D'autres avis sur Mademoiselle

Mademoiselle
Velvetman
7

Lecture sadienne et boules de geisha

Sous couvert d’un jeu de duperie où l’arnaque change constamment de propriétaire (la servante, l’héritière, le prétendant), la nouvelle œuvre de Park Chan Wook se mue en un objet filmique difficile à...

le 5 nov. 2016

133 j'aime

9

Mademoiselle
Kiwi-
9

Édulcorée(s).

Déjà reconnu pour ses incursions dans le domaine du thriller machiavélique diaboliquement érotique, Park Chan-Wook s'aventure avec « Mademoiselle » dans un film de manipulation opulent se déroulant...

le 23 mai 2016

110 j'aime

8

Mademoiselle
Behind_the_Mask
10

Une fessée s'il vous plaît

Sa beauté irradie, son charme fascine. Sa voix posée et monocorde, lors de ses lectures troublantes, ensorcelle. J'ai posé les yeux sur Mademoiselle pour immédiatement en tomber amoureux. Elle est...

le 7 déc. 2016

66 j'aime

20

Du même critique

Orange mécanique
maloryknox
9

Critique de Orange mécanique par maloryknox

Il était une fois un film précurseur, un film dont les idées très controversé à l’époque en font une oeuvre a part entière aujourd'hui. En 2014 Qui n'a pas utilisé les idées que stanley kubrick a...

le 10 avr. 2014

33 j'aime

14

Mademoiselle
maloryknox
8

Mademoiselles

Ce qui me sidére avec Park Chan-wook est que, contrairement à beaucoup de réalisateurs étrangers qui se sont brûlés les ailes avec les flammes d'hollywood , lui, après Stocker est retourné en Corée...

le 4 nov. 2016

29 j'aime

12

La Grande Bouffe
maloryknox
7

les chiens mangeront leurs dernier repas

la grande bouffe, un film surréaliste sur bien des points. à la manière d'un Luis Buñuel peut-être, dans la manière de dépeindre une société malade par la consommation et l'argent, et dans les décors...

le 25 avr. 2013

24 j'aime