J'avais tellement hâte de voir Mademoiselle. J'étais hyper contente avant même que la séance commence. Je m’assois, je râle sur les pubs beaucoup trop longues, et d'un coup : bim ! Le premier plan, magnifique. Pareil pour ceux qui suivront tout au long du film. Idem pour les deux actrices principales. Je n'ai pas vu les 2h25 passer et je suis restée subjuguée devant tant de beauté. Ca me suffit.
Alors je sais que ce film a des défauts, qu'il n'est pas parfait et qu'il a déplu à certains. Mais sincèrement, il a été pour moi une telle claque esthétique que j'ai envie de dire : peu m'importe le reste. Les deux premiers chapitres se faisant écho ont pu sembler inutilement répétitifs, certes. Pour moi ils apportent des détails et un éclairage différent sur l'histoire qui nous est proposée, ce qui ne m'a pas déplu. Je trouve le scénario carrément stylé d'ailleurs, et je suis peut être un peu nulle mais je ne m'attendais pas à la quasi-intégralité des plot-twists.
Je sais que les scènes de sexe en ont déstabilisé certains par leur caractère explicite et peut être leur durée un peu trop grande. Mais franchement, Park Chan-Wook s'est débrouillé pour en faire des scènes esthétiquement superbes - et cela contraste selon moi avec celle qu'on peut trouver par exemple dans La vie d'Adèle, qui me sont venues à l'esprit en y assistant. La symétrie des corps en action, leur sublimité et leur sublimation, s'ancrent carrément bien dans le film.
Bref, encore une fois, Park Chan-Wook ne m'a pas du tout déçue et, si je vais rarement au cinéma, je ne regrette pas le moins du monde d'avoir payé ma place pour cette séance.