Brizé, cinéaste intelligent
Il est toujours très agréable de faire partager un vrai bonheur de cinéphile, donc je me dois de vous engager à aller voir cette petite merveille de délicatesse et de pudeur.
Stéphane Brizé est clairement un très bon metteur en scène et ceux qui l'avaient remarqué avec son premier long, "Le Bleu des villes" (1), ne pouvait déjà pas à en douter.
Avec son "Je ne suis pas là pour être aimé" (2), il avait réussi à acquérir un certain succès public, mais je trouve qu'avec ce dernier film, il est clairement arrivé à maturité.
Si je suis si critique vis-à-vis de beaucoup de films, c'est tout simplement parce que j'ai très souvent l'impression d'être pris pour un abruti par le réalisateur, alors qu'ici, Brizé fait confiance au spectateur, ne lui mâchant pas le travail, déroulant son histoire avec une incroyable économie de mots, comptant uniquement sur quelques gestes, quelques vrais et intenses moments de pur cinéma.
Et le fait de plonger à fond dans le mélo, genre casse-gueule par excellence, avec vérité et honnêteté est tout à son honneur.
Par contre, j'ai eu la confirmation que mes 17 ans étaient loin et que j'avais visiblement des goûts de vieux, la moyenne dans la salle tournant facilement autour des 60 printemps...
(1) http://www.senscritique.com/film/Le_Bleu_des_villes/497965#
(2) http://www.senscritique.com/film/Je_ne_suis_pas_la_pour_etre_aime/362738#
http://www.senscritique.com/film/Quelques_heures_de_printemps/critique/15464850