Le jeu d’Albert Bassermann est si dramatiquement pesant que j’abandonne après sa tentative de suicide [48’36].
Les amateurs de détails filmiques remarqueront les aisselles non épilées d'Elisabeth Bergner [1h19].
La très longue scène de drague, aussi improbable que ridicule, esquive la tension psychologique d’Else du fait que sa mère lui demande de se prostituer avec un vieux riche pour sauver son père de la ruine. Von Dorsday a le mauvais rôle car il veut la voir... nue [1h27]. Mais elle échappe au sacrifice final en se suicidant au véronal, une drogue à la mode dans les années 1920.
Dans la nouvelle, elle fait une tentative de suicide dont le lecteur ignore l’issue après s’être montrée nue devant tout le monde. Or, elle n’est certainement pas morte puisqu’on lit son récit.
La musique extradiégétique, ajoutée après coup, n'apporte rien bien au contraire.
Lire :
- Arthur SCHNITZLER, Mademoiselle Else, 1924 [Partage en ligne].
- Mademoiselle Else ou Une Belle Hélène de maison de santé (E. Jaloux) - Quelques remarques à propos de la réception de l’œuvre narrative d’Arthur Schnitzler dans les années 1920-1930 en France, Roman, 2005.
- Mademoiselle Else : la jeune fille, le désir et la mort, La clinique lacanienne, 2014.