Lorsque le couple Ginger Rogers / Fred Astaire ne fait plus recette, Melle Rogers, qui avait tout de même consolidé sa carrière de comédies et drames en tout genres avant cela, se voit proposer une petite comédie au budget mince et au partenaire loin d'être une star sur un scénario qui n'est autre qu'un remake.
Elle n'est pas emballée mais elle n'a pas le choix. (haaa le temps des studios tout puissants et des stars sous contrat)
Et elle a de la chance, le film est un franc succès à juste titre.
La carrière de David Niven s'en trouve lancée et celle de Ginger confirme son mode ascensionnel, même sans Fred.
"Single Mother" raconte l'histoire d'une charmante employée de grand magasin, qui se retrouve par un quiproquo (aujourd'hui impossible) avec un bébé qui n'est pas à elle sur les bras.
La patron de cette dernière, le charmant et légèrement coureur David Merlin, lui rend son emploi pour qu'elle puisse garder l'enfant que tous pense être illégitime et Mademoiselle se retrouve forcée d'élever un enfant qui n'est pas à elle mais qui bien sûr se fait un chemin dans son coeur en 2 temps 3 mouvements.
D'autre part, David marque un intérêt marqué pour l'enfant, ou pas, jusqu'à ce que les quiproquos s'empilent jusqu'à un dénouement loin d'être surprenant pour une romcom mais qui a le mérite d'avoir un sous-texte un peu coquin!
En effet, David Merlin finit pas demander Patty en mariage malgré la famille toute faite (faisant ainsi preuve pour l'époque d'une belle ouverture d'esprit) et risque d'avoir une "bonne surprise" lors de la nuit de noce ;-D
Le plus agréable, outre le charme et l'abattage de Rogers et la classe de Niven, c'est que, contrairement à la réalité, tout le monde est charmant avec notre fille-mère. Il n'y pas une once de jugement de la part de n'importe quel personnage. Qu'elle cherche à se débarrasser de l'enfant fait froncer les sourcils environnants mais pas qu'elle l'ai fait toute seule.
C'est compréhensible quand le ton du film est résolument léger et tendre. On n'est pas dans un drame réaliste sur la damnation des filles perdues. Mais c'est suffisamment étonnant pour le noter.
La réalisation est très nettement handicapée par un budget minimal mais fait contre mauvaise fortune bon coeur et mise tout sur les acteurs plutôt que sur les décors.
Comme toujours à cette époque la pauvre jeune fille sans emploi a une garde robe digne de Rockefeller et Ginger se trimballe avec les ensembles et chapeaux les plus seyants qui soient et en plus le scénario trouve le moyen de la faire danser.
Frais et léger, un film charmant à ne pas bouder.