10 ans c'est long...

Madre commence intensément. Nous sommes chez Elena, à Madrid avec sa mère qui la visite, et tout va très déjà vite. Elle n'a pas le temps de se poser, les conversations se font d'une pièce à l'autre, toujours en mouvement. Puis tout s'accélère encore plus lorsqu'elle reçoit un appel de son fils, alors âgé de 6 ans. Ce dernier est apparemment seul sur une plage française, son père l'y a laissé, et un homme s'approche. La batterie vient à manquer, la mère panique, et nous aussi.
Puis /cut/noir/ et nous voilà 10 ans plus tard avec un panoramique d'Elena qui marche sur la plage.
Cela fait donc 10 ans qu'Elena s'est installée au bord d'une plage en France, et 10 ans qu'elle est connue par tout le monde comme la "Folle qui a perdu son fils".
On vient donc de passer d'une scène très dynamique à une succession de plans contemplatifs d'une mère à la mer. Dit comme ça, le montage parait assez logique. Oui, mais 10 ans c'est long, et pour être sûrs que l'on comprenne bien cela, l'intrigue durera bien 2h, afin de bien ressentir cette longueur... et en effet, c'est très long !
La madre n'est pas si folle que ça, bien qu'elle commence à beaucoup se rapprocher d'un jeune qui lui rappelle son fils. Elle est partagée, et ça semble assez juste. Les personnages sont quasiment tous très crédibles, et les acteurs portent bien leur rôles. Excepté le fameux fils qui à la fois très sociable et plein d'entrain, mais aussi complètement.. neutre ?
Au final nous avons un film sur une relation naissante et un présent banal, mais nous n'aurons que très peu d'infos sur le passé, car en 2h10, pas le temps de nous donner plus d'informations, mais uniquement de nous assomer de longs plans sur la plage.

... Je vous ai dis que j'avais trouvé le film long ?