1er décembre et c’est déjà Noël… que demande le peuple ?
Une fois encore, Pedro Almodóvar signe avec ce Madres paralelas un superbe drame humain, tour à tour déchirant, amusant, étonnant, perturbant… En somme, un vrai maelström d'émotions, toujours savamment dosées et mêlées. Je n’en évidemment attendais pas moins du réalisateur espagnol, mais quel plaisir de se laisser surprendre à chaque nouveau film…. Parce qu’aller voir un Almodóvar, c’est un peu ça, au fond : toujours signer pour se prendre une belle gifle, mais sans jamais savoir d’où elle va venir.
On y retrouve à chaque fois ce que l’on aime chez lui mais le bonhomme arrive pour autant systématiquement à se renouveler.
Ici avec cette histoire de destins croisés de deux femmes vivant ensemble leur maternité (je n’en dis pas plus), étonnement conjuguée à une sous-intrigue sur l’excavation d’une fosse commune dans laquelle repose l’ancêtre du personnage de Penélope Cruz (qui non seulement est – une fois de plus – bouleversante mais qui en plus s’embellit en vieillissant, si c’est pas génial). Une seconde intrigue pour une seconde manière d’aborder les thèmes de la famille et de l’héritage, tournée celle-ci vers le passé, là où l’intrigue sur les maternités – parallèles, donc – est elle tournée vers l’avenir… C’est malin, c’est fort et c’est beau.
Je ne m’étendrai pas plus, ce serait inutile. Disons simplement que c’est du Almodovar en pleine possession de ses moyens pour un énième grand film à inscrire au palmarès du bonhomme. Et que si je confesse, pour ma part, une inclinaison certaine pour ses films plus pervers/tordus (La Piel que habito en tête), il faudrait être fou pour faire la fine bouche devant celui-ci.