Quand Robert de Niro décide de se mettre à la comédie, il ne fait pas les choses à moitié : il s’acoquine avec deux grosses personnalités du genre, Billy Crystal et Harold Ramis.
Pour ne pas trop se sentir dépaysé, il y incarne un parrain mafieux mal-élevé, sans-gêne et un peu beauf sur les bords, obligé d’aller prendre rendez-vous (enfin, façon de parler) avec un psychiatre un peu ringard et surtout extrêmement occupé par son mariage à venir. A partir de cette situation incongrue, Harold Ramis, Kenneth Lonergan et Peter Tolan tissent un film de deux heures sur fond de guerre des gangs. Si Mafia Blues est très souvent fun et extrêmement sympathique grâce à ses deux acteurs principaux cabotins en diable et bouffeurs de caméra (véritable tour de force d’Harold Ramis de leur permettre d’exister tous deux de manière égale), son supporting cast efficace avec Chazz Palmintieri en méchant ridicule, Kyle Sabihi et l’impayable Joe Viterelli et quelques séquences particulièrement bien mises en scène. Il est alors dommage que le film ne se contente que de garder son idée originale pendant toute la durée du long métrage et qu’il n’essaie jamais de sortir des sentiers battus. C’est clairement rageant car le film a un potentiel fou qu’il n’exploite jamais réellement.
Mafia Blues est sympathique, fun et franchement loin d’être un plaisir coupable. En revanche, on ne peut qu’être déçu qu’au bout de deux heures, le film ne soit pas allé assez loin. Tant pis.